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Brexit : Boris Johnson croit à un accord et s'oppose à des élections anticipées

Le Premier ministre britannique a déclaré, lundi, qu'il était hostile à des élections anticipées et qu'il ne demanderait aucun nouveau report du Brexit. Le dirigeant conservateur a également évoqué des progrès sur les conditions du divorce.

S'il doit aller aux urnes, ce sera contraint et forcé. À une semaine de la suspension du Parlement britannique, Boris Johnson a affirmé, lundi 2 septembre, son opposition à la tenue d'élections législatives anticipées. Dans une courte allocution devant ses bureaux du 10 Downing Street, le chef du gouvernement a également ajouté croire aux "chances" de conclure un accord de sortie de l'Union européenne (UE) avec Bruxelles, avant la date butoir du 31 octobre.

"Je ne veux pas d'une élection, vous ne voulez pas d'une élection. Mettons en œuvre le programme du peuple", a-t-il déclaré en allusion au résultat du référendum du 23 juin 2016 par lequel les électeurs britanniques se sont prononcés à une courte majorité pour une sortie de l'UE.

"Les chances de conclure un accord ont augmenté" au cours des trois dernières semaines, a expliqué Boris Johnson à propos des discussions avec l'Union européenne. Il tentait ainsi de convaincre les députés conservateurs, qui font leur rentrée parlementaire mardi 3 septembre, de ne pas voter avec l'opposition pour bloquer le Brexit.

Nous partirons le 31 octobre sans réserve

Boris Johnson, qui promet depuis son arrivée à la tête du gouvernement de réaliser "coûte que coûte" le Brexit à la date du 31 octobre, a ajouté qu'il ne demanderait sous aucun prétexte un nouveau report du divorce. "Je veux que tout le monde en soit conscient : je ne demanderai en aucune circonstance un report à Bruxelles. Nous partirons le 31 octobre sans réserve."

Mais il a indiqué que si le Parlement de Westminster votait en faveur d'un nouveau report, il n'y aurait plus aucune marge de renégociation de l'Accord de retrait conclu par Theresa May avec Bruxelles, rejeté à trois reprises par la Chambre des communes.

Une proposition de loi réclamant un report du Brexit au 31 janvier pourrait être débattue mercredi aux Communes. L'idée de ses promoteurs est de laisser à l'exécutif le temps de conclure un nouvel accord avec l'UE ou d'obtenir l'aval du Parlement à une sortie sans accord.

"S'ils (votent pour un report, NDLR), ils couperont tout simplement les jambes du Royaume-Uni et rendront toute nouvelle négociation absolument impossible", a prévenu Johnson.

Avec Reuters et AFP