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General Motors se décide enfin à faire un sort à Opel

Alors que le gouvernement allemand montrait des signes d'impatience grandissants, General Motors, la maison-mère d'Opel, s'apprête enfin à dévoiler les mesures qu'elle entend prendre pour l'avenir du constructeur européen.

REUTERS - General Motors a réorganisé son équipe dirigeante et dépêché un émissaire en Allemagne pour négocier la vente de son ex-filiale Opel, telles sont les deux décisions principales prises par le conseil d'administration, étalé sur deux jours, du constructeur américain, rapportent des sources.
 

Le conseil, composé de 13 membres, a avalisé le départ du directeur financier, approuvé une campagne publicitaire destinée à regagner la confiance du public américain et envoyé ses décisions à Berlin concernant Opel, ont poursuivi les sources.
 

Ray Young, 47 ans, quittera le poste de directeur financier après être resté en fonction pendant 18 mois, période marquée par le bref dépôt de bilan de General Motors.
 

Les sources ont souligné que John Smith, le responsable des négociations avec le gouvernement allemand et les deux candidats déclarés dans le dossier Opel, s'était envolé pour l'Allemagne.
 

Il doit informer le trust Opel - l'organisme allemand qui a pris en charge le constructeur automobile depuis juin, ainsi que des membres du gouvernement allemand des dernières décisions du conseil de GM dans le dossier.

Des conférences de presse sont prévues dans la foulée de ces réunions en Allemagne.
 

A ce stade, il est difficile d'en dire plus sur la nature de la décision de GM, qui, au cours du mois écoulé, n'a cessé de comparer les avantages d'une cession d'Opel à ceux associés à, au bout du compte, un maintien du constructeur dans le périmètre du groupe américain.
 

Une offre de reprise pilotée par l'équipementier canadien Magna a les faveurs de Berlin et des syndicats, essentiellement parce qu'elle offre davantage de garanties en termes d'emploi - 25.000 personnes travaillent pour Opel sur le sol allemand.
 

Un rachat d'Opel par le fonds d'investissement basé en Belgique RHJ International semble privilégié par General Motors qui, troisième solution, a commencé à songer à garder Opel.

Les salariés Opel sont prêts à se lancer dans de grandes manifestations si General Motors ne choisit par Magna comme le repreneur du groupe, a annoncé Klaus Franz, principal dirigeant syndical au sein d'Opel en Allemagne alors qu'une conférence de presse est programmée vers 12h00 GMT à Berlin.
 

Si General Motors devait finalement conserver sa filiale européenne Opel, il pourrait lui en coûter 1,45 milliard de dollars de plus que l'estimation "trop optimiste" effectuée en juin, selon un rapport de la société d'audit KPMG présenté à GM mardi.