À Puebla, au Mexique, la start-up Biomitech a installé un "arbre" artificiel de son invention qui, grâce à l'action de microalgues situées à l'intérieur, est capable de débarrasser l'air de la pollution.
Une solution aux problèmes récurrents de pollution du Mexique ? Un arbre artificiel, mis au point par l'entreprise Biomitech, a été installé à Puebla, l'une des principales villes du pays. Grâce à l'action de microalgues situées à l'intérieur, il purifie l'air. Baptisée "Biourban", cette structure métallique de 4 mètres, faite de cylindres empilés, reproduit le processus de photosynthèse d'un arbre, 365 jours par an.
"Ce système inhale la pollution et (fonctionne ensuite avec) un processus biologique à l'image d'un [véritable] arbre", explique à l'AFP Jaime Ferrer, cofondateur de Biomitech.
Cette entreprise créée en 2016 assure que chacun de ces dispositifs équivaut à 368 vrais arbres.
Les "arbres" métalliques sont un complément à la nature, explique Jaime Ferrer, car ils peuvent être placés dans des zones à forte densité urbaine, difficiles à reboiser. Ils peuvent être situés "dans des lieux de forte affluence (où se croisent) des piétons, des véhicules, des vélos et des transports en commun et où il n'est pas possible de planter un hectare d'arbres", déclare-t-il.
Le dispositif en cours de déploiement dans plusieurs villes du Mexique
À Puebla, le dispositif a été installé à proximité d'une université.
"C'est intéressant que ce soit la technologie qui viennent en aide à l'environnement, car désormais c'est urgent", juge Maria José, étudiante de 21 ans.
Nuestro BioUrban 2.0 está diseñado para convivir en espacios urbanos #exteriores e #interiores, desde un bulevar con mucho flujo vehicular, hasta una plaza comercial o edificios corporativos. ???? pic.twitter.com/WTMFg9jhnl
Biomitech (@Biomitech) August 7, 2019L'entreprise, dont chaque "Biourban" vaut quelque 50 000 dollars (44 800 euros) généralement payés par les municipalités, doit en installer prochainement à Monterrey, dans le nord du Mexique, et au cœur de la gigantesque capitale de quelque 20 millions d'habitants, Mexico.
"Ce système ne prétend pas en finir avec la pollution de la ville de Mexico, il vient en soutien, pour remédier au problème de pollution des intersections ou des sites de grande affluence", précise Jaime Ferrer.
La ville de Mexico est souvent sujette aux pics de pollution, la dissipation des gaz polluants étant compliquée par la chaîne de montagnes qui l'entoure.
Deux de leurs "arbres" artificiels ont déjà été installés en Turquie, un autre en Colombie et encore un au Panama.
En 2015, la start-up allemande Green city solutions avait lancé "City Tree", une solution équivalente : un mur végétal qui purifie l'air à l'aide de mousse végétale.
Avec AFP