
envoyé spécial France 24 au Caire (Égypte) – Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à affronter l’Algérie en quart de finale de la CAN-2019, le milieu de terrain des Éléphants Franck Kessié a accepté de répondre aux questions de France 24, louant notamment le mental de son groupe.
Milieu de terrain du Milan AC, Franck Kessié est l’un des moteurs de la Côte d’Ivoire, dont le niveau de jeu interroge toujours autant depuis le début de cette CAN-2019. Au micro de Xavier Chemisseur et d'Achraf Abid, sur France 24, il a accepté de revenir sur ces trois premières semaines de compétition, à quelques heures d’un quart de finale couperet face à l’Algérie.
France 24 : Vous voilà en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations… À quelques heures du coup d’envoi de ce choc face à l’Algérie, quel sentiment l’emporte ?
Franck Kessié : Tout bon joueur rêve de jouer un gros match comme celui-ci dans sa carrière… Après, c’est vrai que l’Algérie, c’est un gros morceau mais quand tu t’appelles la Côte d’Ivoire, tu n’as peur d’aucun adversaire.
Vous avez déjà joué quelques matches costauds face au Maroc et l’Afrique du Sud, et puis il a fallu se sortir de ce huitième de finale contre le Mali…
C’est vrai, ce match contre le Mali s’est joué au mental… On avait quand même une belle équipe du Mali en face, qui avait d’ailleurs terminé en tête de son groupe, donc on savait ce qui nous attendait. On a bataillé, on a lutté… Je dirais que ça s’est joué à l’expérience, en face c’était une équipe jeune. On est nous-mêmes assez jeunes, mais on a quand même quelques joueurs qui ont de l’expérience. C’est à mon avis ce qui a manqué au Mali.
Sur ce match, on avait l’impression de voir le Mali dans le costume de la Côte d’Ivoire, il y a quelques années, avec une équipe joueuse, et des Éléphants dans une posture plus pragmatique, avec l’objectif de gagner plus que de vraiment jouer…
Quand on joue ce genre de matches, ça arrive forcément. Il n’est pas nécessaire de bien jouer tous les matches. Après, je trouve qu’on n’a pas été tant malmenés que cela. Durant la première mi-temps, on passe effectivement à côté, mais dans la deuxième période, on est présents dans l’impact. Mais finalement, c’est sûr qu’on s’en est bien sortis mais bon, c’est un match à élimination directe et tout ce qui compte, c’est de battre l’adversaire. C’est ce qu’on a fait.
Depuis le début de la compétition, on a l’impression que la Côte d’Ivoire s’en sort à chaque fois au mental… C’est la qualité première de votre équipe ?
Quand on construit une équipe, il faut savoir mettre les bases, et justement, elles ont été mises. On est un groupe qui a un gros mental, qui est fort. Il faut continuer à jouer là-dessus tout en essayant de compenser quand même avec plus de qualité dans le jeu.
Il y a beaucoup de talents offensifs dans cette équipe, beaucoup de qualités mais on l’impression qu’elle ne parvient pas forcément à poser le jeu. Vous êtes l’un des rares à donner plutôt satisfaction… Êtes-vous satisfait de votre Coupe d’Afrique ?
À titre personnel, je ne suis pas satisfait parce que je sais que je peux encore faire beaucoup mieux, comme je le fais en club, au Milan AC. Quand tu joues dans une grande équipe européenne, il faut le montrer en sélection, donner un coup de main aux coéquipiers.