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La sélection américaine compte une armada de superstars. Si Rose Lavelle n'est pas aussi médiatisée que ses aînées, elle s'est déjà rendue indispensable. À tout juste 24 ans, elle va vivre sa première finale d'un Mondial.

Accélération, dribbles, petit pont, frappes puissantes. L’Américaine Rose Lavelle a écœuré les Anglaises lors de la demi-finale remportée par la Team USA. En une période, la footballeuse de 24 ans, qui est sortie à l’heure de jeu, a donné un bel aperçu de sa palette technique.

Rose Lavelle ????????????pic.twitter.com/TRSJeV5OTU

  Def Pen Sports (@DefPenSports) 2 juillet 2019

Depuis le début du Mondial en France, la milieu de terrain s’est imposée comme l’une des révélations du tournoi. Dès son premier match, elle a inscrit un doublé lors du feu d'artifice contre la Thaïlande. Alors que son équipe compte un florilège de stars, la joueuse de poche (1 mètre 63) réussit à briller aux côtés d'Alex Morgan, Megan Rapinoe ou encore Carli Lloyd. "C’est un vrai bonheur", a dit d’elle la sélectionneuse Jill Ellis lors d’une conférence de presse avant le huitième de finale face à l’Espagne. "La façon dont elle envisage le jeu, sa façon de jouer sur le terrain et sa manière d’être en dehors."

Quand Jill Ellis encense Rose Lavelle

"She's got a lot of different tools."@USWNT head coach spoke at length about @roselavelle's impact today (with her sitting right next to her at the podium).

Called her a "joy" to be around several times and said much more about her talent. @fox19 @MNDCougars #WorldCup2019 pic.twitter.com/WfEwOQV2Dw

  Jeremy Rauch (@FOX19Jeremy) 23 juin 2019

La confiance de Jill Ellis

Il y a trois ans, la technicienne choisit de lui faire confiance. Elle passe un coup de fil à son entraîneur à l’Université du Wisconsin. Rose Lavelle fait partie des meilleures joueuses universitaires, mais ses blessures sont fréquentes et ses résultats inconstants. Comme le raconte le site Bleacher Report, Jill Ellis demande à lui parler directement. "Je lui ai dit : 'Rose, tu as des qualités incroyables. Mais à quel point as-tu vraiment envie de tout cela ?'" En quelques mots, la coach lui explique qu’elle va devoir faire des sacrifices et mieux gérer ses entraînements et sa condition physique. Rose Lavelle s’exécute. Elle ne peut pas laisser passer sa chance. Elle change son régime alimentaire et professionnalise ses habitudes.

Ses efforts sont payants. Le 4 mars 2017, elle fait enfin ses débuts en sélection nationale lors d’un match contre l’Angleterre durant la SheBelieves Cup. Après la rencontre, elle glisse son maillot dans une enveloppe et l’expédie au Royaume-Uni chez Roger et Averil Bradford. Ce sont les parents de son premier entraîneur, Neil, lorsqu’elle jouait adolescente à Cincinnati dans l’Ohio. L’homme n’est plus là pour voir les premiers pas de sa protégée. Il est décédé un an plus tôt d’un cancer, à l’âge de 44 ans. Reconnaissante, la jeune femme sait qu’elle lui doit beaucoup. "J’aurais aimé qu’il soit en vie pour assister à ma première sélection", a-t-elle expliqué à la BBC. "Il me rappelle désormais pourquoi je fais ce que je fais. C’est grâce à lui que je suis arrivée à ce niveau. C’est grâce à lui que j’ai commencé à m’entraîner dans mon arrière-cour et à jouer partout avec le ballon."

Une meilleure amie en sélection

La footballeuse ne peut plus compter sur son mentor, mais elle bénéficie au sein de l’équipe américaine du soutien de sa meilleure amie, l’attaquante Mallory Pugh. Les deux joueuses ne sont pas seulement partenaires en sélection, mais aussi en club. Elles évoluent toutes les deux au Spirit de Washington où elles sont même colocataires.

Rose Lavelle et Mallory Pugh, les deux amies et coéquipières

PREVIEW | @roselavelle, @MalPugh and @USWNT prepare for toughest test yet in marquee game against France

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  Washington Spirit (@WashSpirit) 28 juin 2019

Lorsque Rose Lavelle a inscrit son premier but lors du premier match contre la Thaïlande, Mallory Pugh n’a pas pu s’empêcher de verser une larme depuis le banc de touche, comme elle l’a décrit au Washington City Paper   : "C’était vraiment très émouvant pour moi car je sais que Rose a beaucoup travaillé. La route a été difficile et elle a dû surmonter quelques blessures." De joie ou de déception, les larmes vont certainement continuer à couler dimanche au stade de Lyon. Inséparables sur et en dehors de la pelouse, les deux amies vont vivre ensemble leur première finale de Coupe du Monde face aux Pays-Bas.