
Dans la presse, ce mardi 2 juillet : l’indignation, aux États-Unis, de plusieurs parlementaires démocrates après leur visite de deux centres de détention pour migrants, à la frontière texane avec le Mexique. Une page privée, raciste et misogyne, partagée par d’actuels et anciens agents des douanes américains sur Facebook. Un dessinateur de presse licencié au Canada. Une joueuse de tennis aussi jeune que talentueuse. Et la future lingerie de Kim Kardashian.
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Dans la presse, ce matin, l’indignation de plusieurs élus démocrates américains après leur visite, hier, de deux centres détention pour migrants, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
«Épouvantable et dégoûtant», «cruauté systémique et «déshumanisante», a notamment réagi Alexandria Ocasio-Cortez, l’étoile montante du parti démocrate, qui a accusé les responsables de ces deux centres texans de traiter les migrants «comme des animaux». Une réalité sordide, dont témoigne une photo publiée par Buzzfeed prise par l’élu texan Joaquin Castro, qui a réussi à garder son téléphone malgré l’obligation faite aux parlementaires de s’en séparer. Cet élu dit notamment avoir vu une vingtaine de femmes, totalement privées de soin et d’hygiène, rassemblées dans une cellule disposant d’un seul sanitaire dépourvu d’eau. ««Si tu veux de l’eau, bois dans les toilettes», voilà ce qu’un gardien du centre a dit à l’une des femmes assoiffées que l’on a rencontrée aujourd’hui», a également tweeté hier une autre parlementaire démocrate, Judy Chu.
Le site d’informations américain indépendant Pro Publica a quant à lui révélé, également hier, l’existence d’un groupe privé sur Facebook réunissant des agents des Services des douanes et de la protection des frontières, responsable de ces centres. Partagée par 9 500 agents et ex-agents, cette page afficherait des moqueries racistes et dégradantes contre les migrants, comme le prouve un appel aux dons en faveur du douanier qui sera «assez courageux» pour lancer un burrito (un sandwich mexicain) sur Alexandria Ocasio-Cortez et Veronica Escobar, une autre élue démocrate, lors de leur visite d’hier. «Ils menacent d’être violents contre des membres du Congrès. Comment, à votre avis, traitent-ils les enfants et les familles en cage ? », a réagi Alexandria Ocasio-Cortez, qui était par ailleurs, toujours sur cette page Facebook, montrée en train de pratiquer une fellation sur le président Donald Trump.
Cette violence des faits et des mots alarme The New York Times : «La crise migratoire est en train de corrompre la Nation américaine», prévient le journal, qui accuse les agents participant à ce groupe Facebook «d’exacerber une situation déjà sinistre». «Seul un être insensible peut se réjouir la misère à la frontière. Et seule une Nation qui a perdu toute sensibilité peut continuer à permettre la séparation d’enfants de leurs parents et la détention dans des conditions atroces, présentées comme moyen de dissuasion moralement acceptable», dénonce le journal.
The New York Times, encore lui, a annoncé récemment sa décision de ne plus publier de dessin de presse après une polémique sur un dessin jugé antisémite. Une décision très critiquée par certains dessinateurs de presse, dont le Suisse Patrick Chapatte. Selon eux, cette décision équivaut à une forme de censure et une atteinte à la liberté d’expression. Une menace de plus en plus présente, selon eux, dans l’Amérique de Donald Trump. «Peut-on encore se moquer» du président américain?, s’interroge également le journal français Le Monde, qui rapporte que le groupe de presse canadien Brunswick News a congédié le dessinateur Michael de Adder, après 17 ans de bons et loyaux services. Motif de son licenciement, selon lui : la diffusion d’un dessin, devenu viral sur les réseaux sociaux, montrant Donald Trump jouant au golf face aux cadavres d’un migrant et sa fille noyés dans le Rio Grande, morts en tentant de traverser le fleuve qui les séparait des États-Unis. Le groupe Brunswick News assure, lui, que la décision de ne plus faire appel à Michael de Adder n’est pas liée à ce dessin.
Un mot, également, de tennis, avec l’exploit hier à Wimbledon, de la jeune joueuse américaine Cori Gauff. Agée de 15 ans seulement, cette adolescente classée 301e mondiale est parvenue à battre la star Venus Williams, 44ème mondiale, 6-4, 6-4, ce qui lui permet de se qualifier pour le 2e tour. Un exploit salué par l’édition sport du Mirror qui montre l’émotion de la jeune fille. Elle a rendu hommage après le match à Venus Williams, une joueuse sans qui elle «ne (serait) pas là». «Je l’avais déjà vu avant mais, cette fois, j’ai eu le cran de lui dire. Je vis mon rêve maintenant».
Bravo à elle, et bravo, dans un tout autre registre, à Kim Kardashian, qui a finalement renoncé à baptiser sa nouvelle marque de lingerie «Kimono», une appellation qui lui a valu un torrent de critiques au Japon, où certains l’ont accusée de dénigrer le vêtement traditionnel du pays. Le hashtag «KimOhNo», «Kim, oh non» a fait un tabac sur les réseaux sociaux, d'après The Guardian. Diplomate, la vedette de la téléréalité n’a pas encore dévoilé le nouveau nom de ses sous-vêtements gainants. La polémique aura au moins eu le mérite de pousser le maire de Kyoto à annoncer son souhait de faire entrer la "culture du kimono" au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
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