envoyé spécial France 24 au Caire (Égypte) – Victorieuse du Zimbabwe lors du match d’ouverture de la CAN-2019, l’Égypte a débuté sa Coupe d’Afrique par une victoire cruciale, qui lui ouvre grand les portes de la qualification. Un succès arraché d’un petit but, signé Trezeguet (1-0).
Même si la manière laisse un peu à désirer, la fête n’aura pas été gâchée. En ouverture de la CAN-2019, après une journée marqué par les célébrations de supporters, l’Égypte est parvenue à faire valoir son rang de favorite, en dominant un Zimbabwe accrocheur, mais trop limité techniquement pour véritablement mettre en danger son adversaire. Dans l’ambiance incandescente du stade international du Caire, les Pharaons se sont imposés sans franchement briller, grâce à un but de Trezeguet avant la pause (1-0).
La domination des hommes du Mexicain Javier Aguirre s’est matérialisée d’entrée de jeu. Avec cinq occasions franches durant le premier quart d’heure, l’Égypte aurait même pu trouver la faille sans un excellent Sibanda dans les cages des Guerriers.
Trezeguet s’illustre
Face à un adversaire plus occupé à défendre qu’à se projeter vers l’avant, les Pharaons sont souvent tombés dans un jeu stéréotypé en première période, à rechercher systématiquement ou presque Salah côté droit. Sans que la star de Liverpool ne parvienne à vraiment faire la différence, malgré une indéniable supériorité technique. Mais c’est finalement de l’autre côté qu’est venue la lumière, juste avant la pause.
Après s’être appuyé sur un coéquipier, Trezeguet a mystifié son vis-à-vis avant de décocher une merveille de frappe du droit, qui a trouvé le fond des filets d’un Sibanda finalement impuissant (1-0, 41e).
Et au retour des vestiaires, c’est sur une action similaire que les hostilités ont été relancées. Trezeguet a de nouveau mis à mal la défense avant de frapper mais cette fois, le portier adverse a sorti le cuir d’une belle horizontale pour préserver les minces espoirs des siens dans cette rencontre (49e).
Au petit trot
Puis, au fil des minutes, les hommes de Sunday Chidzambwa se sont enhardis. Un effort malheureusement vain, puisqu’ils n’ont jamais su trouver la justesse technique nécessaire pour bousculer la défense égyptienne. Particulièrement remuants sur le côté droit, Karuru et Billiat ont bien tenté quelques incursions, mais jamais El-Shenawy n’a réellement été menacé.
Visiblement usé par sa longue saison, Salah n’a pas non plus eu la réussite qu’on lui connait habituellement, à l’image d’un gros raté dans la surface, après l’heure de jeu. Sa tentative, trop écrasée, a logiquement terminée dans les gants de Sibanda (67e).
Puis, au fil des minutes, l’intensité est passablement retombée. Le dernier quart a surtout été marqué par la sortie sur blessure de l’excellent portier zimbabwéen, remplacé par Chipezeze. Et sans vraiment tout faire pour forcer la décision, les Pharaons se sont contentés d’endiguer les rares incursions adverses pour aller chercher trois points cruciaux dans l’optique de franchir la phase de groupes de leur Coupe d’Afrique. Suffisant, mais pas franchement impressionnant.