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Donald Trump de nouveau en campagne: "Stop ou encore?"

A la Une de la presse française, ce mercredi 19 juin, une nouvelle tuerie, lundi, dans le centre du Mali. Le lancement, aux Etats-Unis, de la campagne de Donald Trump. La mise en cause de l’ex-numéro 10 des Bleus Michel Platini dans l’attribution de la Coupe du monde du Qatar en 2022. Et la réforme de l’assurance-chômage en France.

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A la Une de la presse, cette nouvelle tuerie, lundi, dans le centre du Mali, où le bilan provisoire du gouvernement fait état de 38 morts et «de nombreux blessés».

D’après Le Journal du Mali, ces attaques ont frappé Yoro et Gangafani, deux villages dogons de la région de Mopti, déjà touchée par un massacre qui avait fait 35 morts dans un autre village dogon, le 9 juin dernier…«Depuis l’apparition en 2015 du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon», rappelle le quotidien malien. Le Figaro s’alarme de la «multiplication des massacres perpétrés par des groupes armés communautaires qui font peser un risque de guerre et d’implosion» dans le centre du Mali, où la mission de l’ONU, la Minusma, tarderait à s’engager, d’après le journal, qui prévient que «le temps presse», et regrette que sa présence «reste limitée, alors que les violences secouent surtout les villages proches de la frontière du Burkina Faso».

Beaucoup de réactions également, ce matin, au lancement, cette nuit, en Floride, de la campagne du président américain Donald Trump, candidat à sa propre succession. Sans surprise, cette nouvelle campagne n’enthousiasme pas les dessinateurs de presse américains. Cette fois, pas de descente en escalator doré, mais un grand meeting dans un stade d’Orlando. Si le décor n’est plus le même, sur le fond, rien n’a changé depuis 2016, d’après Ann Taelnes, dont le dessin, publié par The Washington Post interpelle ses compatriotes: «Etes-vous sûr de vouloir emprunter de nouveau ce chemin?». Tout comme en 2016, le roi Trump revient devant les électeurs avec toute sa famille, lestée d’un bon paquet de dollars. Donald Trump, qu’on retrouve dans le dessin du britannique Brian Adcock au lit en compagnie de son épouse, l’impavide Melania, à laquelle il demande si elle est aussi excitée que lui à l’idée de cette nouvelle campagne - lancée, encore une fois, avec la promesse d’expulser des millions de migrants des Etats-Unis. Une illustration trouvée sur Twitter. Les pro-Trump ne sont pas épargnés non plus. Dans le dessin de Mike Thompson pour USA Today, l’un d’entre eux, devant l’entrée de Disney World, cherche «le pays imaginaire». Réponse de la caissière : «Ce n’est pas ici. Pour le lancement de la campagne pour la réélection de Trump, c’est en bas de la rue».

Le président américain a relativisé, hier, l’attaque, la semaine dernière, de deux pétroliers en mer d'Oman, attribuée à l'Iran. Après plusieurs jours d’escalade verbale, Washington comme Téhéran, semble maintenant vouloir faire baisser la pression – comme en témoigne la Une du quotidien émirati The National, qui cite à la fois le président iranien Hassan Rohani et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, qui ont déclaré tous deux que leurs pays ne souhaitaient pas la guerre.

A la Une également, ce matin, le placement en garde à vue, hier, de l’ancien-numéro 10 des Bleus, Michel Platini, qui est ressorti libre cette nuit. D’après Le Parisien, qui évoque la «mauvaise passe» de l’ex-président de L’UEFA, Michel Platini est mis en cause dans l’enquête sur les conditions d’attribution du Mondial 2022 au Qatar, qui a aussi entraîné le placement en garde à vue de l’ancienne conseillère sport de Nicolas Sarkozy, Sophie Dion et l’audition de son ancien secrétaire général à l’Elysée, Claude Guéant. Selon le journal, la justice s’interroge sur la «surprenante désignation», en 2010, du Qatar par la Fifa – un choix qui avait surpris à cause de la faiblesse de l’équipe nationale et des températures caniculaires en été. Interrogé par L’Equipe, Michel Platini fait part de son incompréhension: «C’est beaucoup de bruit pour rien. Je ne comprends toujours pas ce que je fais dans cette histoire». Si Libération ne se prononce pas sur sa culpabilité éventuelle, le journal s’interroge néanmoins sur la possibilité que sa mise en cause puisse être liée à une volonté d’empêcher son retour dans le monde du foot, après ses 4 ans de suspension de la Fifa. Libé s’interroge aussi sur le rôle joué par le Qatar dans le système d’attribution des grandes compétitions sportives, dans le football, mais pas seulement, puisqu’une autre enquête est aussi en cours sur des soupçons de corruption autour des candidatures de Doha aux Mondiaux d’athlétisme de 2017 et 2019.

La presse française réagit également ce matin à la réforme de l’assurance-chômage présentée hier par le gouvernement. Les Echos évoquent «un plan choc», qui viserait à redonner du travail à plus de 150 000 chômeurs, et permettre, au passage, plus de 3,5 milliards d’euros d’économie - «une réforme qui ne passe pas par le parlement, alors que les chômeurs se mobilisent peu et que l’été approche», note le journal. «Chômage: le grand remue-ménage», annonce L’Opinion, où le dessin de Kak montre les syndicats et le patronat s’accusant mutuellement des effets négatifs de la réforme – laissant ainsi Emmanuel Macron marquer des buts dans leur dos. Le projet du gouvernement, il est vrai, réunit tous les syndicats contre lui, et L’Humanité dénonce une «véritable contre-réforme régressive», en accusant l’exécutif de provoquer «un big bang sur le dos des chômeurs». Après avoir proposé à l’un d’entre eux de «traverser la rue» pour trouver du travail, le président Macron risque de provoquer une nouvelle fois la colère des chômeurs - à voir avec le dessin de Ranson, pour Le Parisien, où un demandeur d’emploi déclare: «J’ai traversé la rue pour trouver du boulot. Et quand j’ai retraversé, y avait plus de chômage non plus».

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