![Soudan : "SOS révolution" Soudan : "SOS révolution"](/data/posts/2022/07/24/1658666715_Soudan-SOS-revolution.jpg)
À la une de la presse, lundi 10 juin : le lancement d’un mouvement de désobéissance civile au Soudan pour protester contre la répression des manifestants, les propos polémiques de l’ambassadeur américain en Israël ainsi que ceux de Boris Johnson, le favori à la succession de Theresa May, au Royaume-Uni. Enfin, du foot féminin et du tennis masculin.
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À la une de la presse, le lancement, dimanche, d’un mouvement de désobéissance civile, au Soudan, en réponse à la répression brutale des manifestants par les militaires au pouvoir.
"Paralysie totale au premier jour du mouvement de désobéissance civile", annonce le quotidien saoudien Asharq Al Awsat, image des barricades érigées dans la capitale, Khartoum à l'appui. D’après L’Orient Le Jour, au moins quatre personnes ont été tuées, hier, au Soudan, où les manifestants veulent maintenir la pression pour pousser les généraux à remettre le pouvoir aux civils. Le journal libanais s’inquiète de voir la contestation désormais "prise en étau entre la violente répression et l’impasse des négociations" avec le pouvoir. "Soudan : SOS pour la révolution !" titre de son côté le site d’information guinéen Le Djély, estimant que la transition est "menacée par un conglomérat de militaires et une bande de miliciens" soutenus par les Émirats du golfe. Des États "qui ne sont pas des références en matière de démocratie et de droits humains". "La communauté internationale reste aphone sur cette crise soudanaise", dénonce Le Djély, avant de relever qu’"en dehors de la déclaration de principe de l’Union africaine, on n’entend rien". "L’ONU, l’Union européenne et tous les autres se contentent de timides condamnations pendant que les Soudanais se font massacrer".
À la une également, la polémique soulevée par l’ambassadeur américain en Israël, qui a déclaré ce week-end que l’État hébreu avait le droit d’annexer "une partie de la Cisjordanie occupée". Cette déclaration a conduit l’Autorité palestinienne à réclamer la démission de David Friedman, selon The Jerusalem Post. Le quotidien israélien note que ces propos interviennent près d’un mois après l’engagement du Premier ministre Benyamin Netanyahu d’autoriser l’annexion, par Israël, d’une partie de la Cisjordanie – une promesse qu’il avait faite juste avant les législatives du mois d’avril. Le fait que l’ambassadeur américain lui emboîte le pas inquiète Haaretz, qui estime que la déclaration de David Friedman revient à "cracher au visage des Palestiniens", qu’elle augure mal de la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien, et même qu’elle "porte atteinte" au processus de paix. "Ces propos, fustige le quotidien israélien, détruisent la légitimité de Friedman et justifient rétrospectivement les appréhensions des Palestiniens sur le plan de paix de l’Administration Trump".
Les déclarations de Boris Johnson font également beaucoup de vagues. Au Royaume-Uni, le favori à la succession de Theresa May a assuré hier qu’il refusera de payer la "facture du Brexit" si l’UE ne propose pas de meilleures conditions de divorce. "Nos amis et partenaires doivent comprendre que l’argent sera conservé jusqu’à ce que nous ayons plus de clarté sur la voie à prendre", a assené hier le champion du Brexit dur, dans un entretien au Sunday Times, repris par The Daily Express, qui cite cette réaction dans l’entourage du président français Emmanuel Macron : "Ne pas honorer ses obligations de paiement, c'est un non-respect d'engagement international équivalent à un défaut sur sa dette souveraine, avec les conséquences que l'on connaît". Des menaces pas du tout voilées, auxquelles s’ajoutent les angoisses des financiers de Londres : "La promesse de Boris donne des sueurs froides à La City", prévient le gratuit City AM, qui évoque une facture européenne avoisinant les 43 milliards d’euros pour le Royaume-Uni, en cas de Brexit.
Avant de mettre ses menaces à exécution, Boris Johnson va devoir affronter les dix autres candidats au poste de chef du gouvernement. Conformément à l’habitude, la bataille chez les conservateurs donne lieu à un déballage qui risque de ne pas améliorer leur image auprès des électeurs. On apprend ainsi que huit d'entre eux ont confessé avoir consommé de la drogue – dans le passé, of course. Parmi eux, l’ancien journaliste Michael Gove, qui a reconnu avoir pris de la cocaïne il y a plus de 20 ans. Une révélation qui fait évidemment le bonheur des tabloïds et des gratuits, dont Metro, qui ironise sur ces candidats "en ligne" pour le 10 Downing Street.
Les Britanniques se consoleront peut-être des turpitudes des Tories avec la Coupe du monde féminine de football. Dimanche, les Anglaises ont battu les Écossaises à Nice (2-1). "Un début rugissant pour les lionnes", titre The Independent.
Sport, toujours, avec la victoire, dimanche, de Rafael Nadal à Roland-Garros. Vainqueur face à l’Autrichien Dominic Thiem, l’Espagnol a remporté le tournoi parisien pour la douzième fois – un palmarès qui donne le tournis à la presse espagnole, et pas seulement. "12 triomphes en 12 finales de Roland-Garros : invincible Nadal", s’émerveille El Pais. "Jamais il n’y en aura un autre comme Rafa", annonce déjà Marca, qui inscrit le tennisman dans "la légende éternelle de Roland-Garros". L’Équipe y va aussi de son superlatif : "Herculéen". Rafael Nadal, auquel on laissera le mot de la fin : "J'ai eu beaucoup de problèmes physiques dans ma carrière, alors je mets beaucoup de passion et d'intensité dans mon jeu. Sinon je n'en serais pas là. J'ai besoin de ça. Je sais que je ne serai pas là éternellement, alors j'essaie de rester positif et intense dans tout ce que je fais".
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