Le président Nicolas Maduro a ordonné la réouverture de passages frontaliers entre le Venezuela et la Colombie, fermés depuis que l'opposition a tenté en vain de faire entrer de l'aide humanitaire dans le pays.
La frontière était fermée depuis le 22 février 2019. Vendredi 7 juin, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a indiqué sur Twitter qu’il avait "ordonné l'ouverture aux passages frontaliers avec la Colombie dans l'État de Tachira, à compter de ce samedi 8 juin, en vertu du plein exercice de notre souveraineté".
En ejercicio pleno de nuestra soberanía, he ordenado la apertura de los pasos fronterizos con Colombia en el Estado Táchira, a partir de este sábado #8Jun. Somos un pueblo de paz que defiende firmemente nuestra independencia y autodeterminación.
Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) 7 juin 2019Le dirigeant n'a pas précisé si les ponts frontaliers seraient également autorisés pour les transports. Ils sont interdits depuis août 2015 après que deux soldats vénézuéliens ont été blessés par de présumés passeurs.
Le 10 mai, le chef d’État vénézuélien avait déjà décidé de rouvrir sa frontière terrestre avec le Brésil et la voie maritime avec Aruba, mais pas avec d'autres îles des Antilles néerlandaises, comme Bonaire et Curaçao.
L’épisode de l’aide humanitaire internationale
Les relations entre le Venezuela et la Colombie, qui partagent une frontière de 2 219 kilomètres, ont été rompues le 23 février, après le soutien apporté par le président colombien Ivan Duque à l’opposant Juan Guaido, qui voulait faire entrer à cette date-là de l’aide humanitaire dans le pays plongé dans une grave crise économique et sociale.
Quelques jours avant l'entrée annoncée de vivres et de médicaments en provenance des États-Unis, Nicolas Maduro avait ordonné la fermeture totale des frontières terrestres avec le Brésil et la Colombie, ainsi que des liaisons maritimes et aériennes avec les Antilles néerlandaises.
Le gouvernement vénézuélien, de son côté, qui dit le Venezuela victime de la "guerre économique" livrée par les États-Unis, estime que cette aide n'était qu'un écran de fumée pour préparer une "invasion étrangère". L'armée, soutien de Nicolas Maduro, a vait bloqué les ponts frontaliers et empêché l'entrée des cargaisons, et des violences avaient fait sept morts.
De nombreux Vénézuéliens traversent la frontière tous les jours illégalement par des voies de traverse pour s'approvisionner en Colombie, en raison de la grave pénurie de produits de première nécessité.
Avec AFP