!["Aux Etats-Unis, la croisade des anti-avortements" "Aux Etats-Unis, la croisade des anti-avortements"](/data/posts/2022/07/24/1658663970_Aux-Etats-Unis-la-croisade-des-anti-avortements.jpg)
Dans la presse, ce mercredi 29 mai, la tournée arabe du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, pour défendre son "plan de paix" israélo-palestinien. La lutte contre et pour le droit à l’avortement, aux États-Unis et en Argentine. Et le procès, en France, pour diffamation, de l’initiatrice du hashtag #Balancetonporc, promouvant la libération de la parole des femmes victimes d’agressions sexuelles et sexistes.
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Dans la presse israélienne, ce matin, la tournée dans les pays arabes de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, qui a rencontré hier à Rabat le roi du Maroc Mohammed VI.
D’après The Jerusalem Post, cette tournée a pour but de trouver des appuis, dans les pays arabes, pour le « plan de paix » israélo-palestinien que Jared Kushner devrait présenter à la fin du mois prochain à Bahreïn, à l’occasion d’un sommet auquel les Palestiniens ont déjà annoncé leur intention de ne pas participer. Selon le quotidien israélien, la tournée de Kushner devrait aussi passer par l’Etat hébreu, dès que «la situation politique se sera éclaircie» – une référence aux difficultés de Benyamin Netanyahou à former un gouvernement. «Malgré la crise politique en Israël, Kushner poursuit sa tournée comme si de rien n’était», commente pour sa part Haaretz, que la situation rend visiblement perplexe. Le journal israélien rappelle que cette crise risque d’obliger le Premier ministre israélien à se présenter de nouveau devant les électeurs – des élections qu’il pourrait perdre, après avoir remporté les législatives d’avril dernier. Haaretz fait part, plus largement, de son scepticisme à l’égard de la politique proche-orientale de l’Administration Trump, tout entière tournée vers un seul objectif, selon lui: la satisfaction de sa base électorale, les chrétiens évangéliques, dont l’immense majorité sont de «grands fans» de Netanyahou.
Les chrétiens évangéliques américains sont également engagés, actuellement, dans une croisade contre le droit à l’avortement, aux Etats-Unis. Selon The Washington Post, leur offensive se poursuit particulièrement dans les États conservateurs du sud et du centre du pays, notamment dans le Missouri, où l’unique clinique qui pratique encore des interruptions volontaires de grossesse, à Saint-Louis, est menacée de fermeture d’ici trois jours si sa licence n’est pas renouvelée par l’État, ce qui a conduit l’association du planning familial, qui gère cette clinique, à porter l’affaire devant les tribunaux. La perspective de voir le Missouri privé d’établissement pratiquant l’IVG indigne, également, The New York Times, qui évoque une sombre «étape historique» pour les droits des femmes, et s’inquiète de ce que le Missouri pourrait bientôt montrer à l’Amérique tout entière ce à quoi risque de ressembler l’accès à l’avortement, si l’arrêt historique de la Cour suprême des Etats-Unis qui a établi ce droit, l’arrêt Roe versus Wade de 1973, est annulé.
Le droit à l’avortement est aussi l’objet de très vifs débats en Argentine, où les députés ont présenté hier un projet de loi libéralisant le droit à l’IVG, moins d’un an après son rejet par les sénateurs. La Nacion rapporte que les pro-IVG se sont également rassemblés dans les rues de la capitale, Buenos Aires, pour afficher leur soutien au texte, en arborant des bandanas verts devenus symboles de leur mouvement. Mais selon le quotidien argentin, il serait très probable que le projet de loi ne soit finalement pas débattu cette année, en tout cas pas avant le mois de novembre, à cause de la campagne présidentielle qui se déroule actuellement, aucune force politique ne souhaitant laisser s’installer dans le débat la question du droit à l’avortement, perçue comme un facteur de division de l’électorat.
Un mot, également, de la comparution devant la justice, aujourd’hui en France, de la journaliste Sandra Muller, la première à avoir utilisé le hashtag «balancetonporc», dans le sillage du mouvement metoo». Quelques heures après avoir lancé ce slogan, en octobre 2017, la jeune femme avait nommément accusé un homme sur Twitter. Ce dernier avait, à l’époque, présenté ses excuses et réclamé «le droit à la vérité et à la nuance», avant de décider finalement de poursuivre son accusatrice pour «diffamation», et lui réclamer 50 000 euros de dommages et intérêts, selon Libération. La défense de Sandra Muller relève, elle, que cet homme «a reconnu avoir eu un comportement grossier et blâmable» envers elle et présente ce procès comme une «baupinade», en référence à Denis Baupin, un ex-député écologiste qui avait lui aussi décidé d’attaquer en diffamation six femmes l’accusant de harcèlement et d’agressions sexuelles. Et qui a perdu son procès le mois dernier.
Avant de nous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui raconte que MacKenzie Bezos, l’épouse actuellement en instance de divorce d’avec Jeff Bezos, s’est engagée à donner au moins la moitié de sa fortune, évaluée à 37 milliards de dollars, à une œuvre de charité. Ce qui lui laisse tout de même, approximativement, 18 milliards de dollars. Mais ne mégotons pas. Bravo, MacKenzie.
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