
La justice européenne a rejeté un pourvoi de Marine Le Pen, qui contestait une nouvelle fois le remboursement de 300 000 euros au Parlement européen pour l'emploi douteux d'une assistante quand elle était eurodéputée.
À trois jours du scrutin européen, la justice européenne a confirmé que Marine Le Pen devrait bien rembourser près de 300 000 euros au Parlement européen pour l'emploi douteux d'une assistante lorsqu'elle était eurodéputée.
La Cour de justice de l'Union européenne a rejeté un pourvoi de la dirigeante de l'extrême droite française, qui contestait une nouvelle fois le remboursement de cette somme pour l'emploi douteux d'une assistante, elle-même actuellement candidate éligible aux élections européennes.
"Boule puante", répond Marine Le Pen
Dans un jugement daté du mardi 21 mai et vu jeudi par l'AFP, la Cour de justice de l'UE rejette le pourvoi de Marine Le Pen contre une décision de juin 2018, ultime étape de cette procédure au niveau européen.
"Boule puante. Personne n'est dupe", a répondu par SMS Marine Le Pen, interrogée par l'AFP sur cette décision.
La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) avait annoncé ce pourvoi après la décision du Tribunal de l'UE du 19 juin 2018 confirmant le remboursement de la somme dans une affaire faisant par ailleurs l'objet d'une procédure judiciaire en France. Elle en demandait l'annulation.
40 000 euros réclamés dans une affaire similaire
Le Tribunal avait alors jugé que Marine Le Pen n'avait "pas été en mesure de démontrer que son assistante assurait des tâches effectives pour elle", un an et demi après la décision du Parlement européen de procéder à ce recouvrement.
Le remboursement porte sur l'emploi de Catherine Griset en tant qu'assistante parlementaire de fin 2010 à début 2016. Cheffe de cabinet de Marine Le Pen depuis 2015, elle est actuellement numéro 10 de la liste du RN pour les élections européennes.
Dans une affaire similaire, le Parlement européen réclame également environ 40 000 euros à Marine Le Pen, concernant l'emploi d'un garde du corps comme assistant. Dans les deux cas, l'institution s'est appuyée sur une enquête de l'Olaf, l'office antifraude de l'UE.
Avec AFP