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Extrême-droite européenne: "L'axe du mâle"

A la Une la presse, ce mercredi 22 mai, l’ultime tentative de Theresa May pour tenter de faire passer son projet de Brexit. Le dossier de l’immigration au cœur de la campagne pour les européennes. Les attaques de l’extrême-droite contre les droits des femmes. Un jardin entre la Tour Eiffel et le Trocadéro à Paris. Et la dernière tendance capillaire.

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A la Une de la presse britannique, ce matin, l’ultime tentative de Theresa May pour faire adopter son accord sur le Brexit par les députés, auxquels elle propose, aussi, désormais, de se prononcer sur un second référendum.

Après avoir essuyé par trois fois le refus des parlementaires, la Première ministre joue cette fois son va-tout, puisqu’elle a accepté de partir cet été - mais hélas pour elle, malgré les concessions, malgré les compromis, rien n’y fait: Theresa May ne convainc toujours pas. «Le plan audacieux de May? Il est encore pire que le précédent», cingle The Independent, qui rapporte que des élus de tous bords s’unissent pour «condamner» sa nouvelle offre, certains la jugeant insuffisante, d’autres estimant qu’elle va «trop loin», à l’image du Daily Mail, qui fait état de la «fureur» des conservateurs, déjà chauffés à blanc par la menace d’une défaite cinglante aux européennes, qui auront lieu malgré tout demain, au Royaume-Uni. «Même les travaillistes rejettent sa tentative désespérée de faire passer un nouvel accord», ironise le tabloïd. «Désespérée, déconnectée, condamnée»: même The Daily Telegraph, qui avait jusque-là soutenu Theresa May contre vents et marées, n’y croit plus. Le café de Theresa May va fermer ses portes, annonce Blower. «Attention, c’est votre dernière chance d’essayer notre offre audacieuse», dit son enseigne - une promesse insuffisante, cependant, pour les partisans du divorce avec l’UE. Un dessin trouvé sur Twitter.

Le Brexit, en faveur duquel 52% des Britanniques s’étaient prononcés en juin 2016 - des électeurs séduits, notamment, par la promesse de rétablir les frontières et de stopper l’immigration. Trois ans après, la question de l’immigration et de la protection des frontières est de nouveau au cœur de la campagne pour les européennes, d’après La Croix, qui évoque un «sujet clivant par excellence», notamment en France, où Emmanuel Macron abordé le dossier «dès le coup d’envoi de la campagne», dans une lettre envoyée début mars aux citoyens des 28 pays de l’UE. Un message où le président français disait vouloir «remettre à plat l’espace Schengen» en excluant de la zone de libre-circulation les pays n’acceptant pas de se conformer à une politique commune d’asile. Une proposition jugée largement insuffisante par Le Figaro – qui présente «la crise migratoire» comme «un poison lent pour l’Europe» - une UE aujourd’hui «au pied du mur», après avoir trop longtemps «négligé les conséquences de cette crise»: «Il ne suffit pas d’admettre qu’il faut «refonder complètement» les accords de Schengen»: ces accords «tels qu’ils existent sont obsolètes, condamnés à disparaître», annonce le journal, en assurant que «les politiques de quotas de répartition ne seront jamais la solution (et que) les intérêts nationaux l’emportent toujours sur la solidarité communautaire».

Le thème de l’immigration est au cœur des discours de l’extrême-droite – accusée, par ailleurs, de multiplier les attaques contre les femmes. «De l’Italie à la Hongrie, de l’Espagne à la Pologne, les partis ultraconservateurs européens multiplient les coups de boutoir contre la condition féminine – notamment contre l’avortement, mère de toutes les batailles», s’inquiète Libération, qui explique que les mesures de défense de la famille traditionnelle se veulent aussi, justement, une réponse à la question migratoire - comme lorsqu’en France, par exemple, les responsables d’extrême-droite jouent avec les peurs de la «submersion migratoire» ou du «grand remplacement», cette théorie des identitaires sur la substitution supposée des Français dits «de souche» par les immigrés extra-européens.

Et si on se mettait au vert, histoire de se changer un peu les idées? Le Parisien rapporte qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris, a présenté hier «un incroyable projet» de piétonnisation du quartier de la Tour Eiffel. Fini les voitures, puisque d’ici à 2024, un immense jardin devrait relier le Trocadéro à la Dame de fer. Un projet qui séduira les amoureux de la nature, mais n’arrangera pas les relations entre Anne Hidalgo et les automobilistes - à voir avec le dessin de Ranson, où l’un d’eux dit qu’il vient de troquer sa voiture contre une tondeuse à gazon, parce que «c’est plus simple pour circuler à Paris». La solution peut paraître un peu tirée par les cheveux, mais pourquoi pas? Et puisqu’on en est à la rubrique capillaire, saluons la mémoire de Patrick Alès, l’inventeur méconnu du brushing, dont le Huffington Post annonce la disparition. Une page de la coiffure se tourne, adieux les cheveux raides. D’autant que l’heure serait à la permanente. D’après The Guardian, LA grande tendance capillaire indissociable des années 80, serait en train de faire son grand retour - pas sous la forme de grosses bouclettes, paraît-il, mais plutôt d’une légère ondulation un peu tombante. Moi ça y est, je suis prête…

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