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Brexit : Theresa May ouvre la voie à un second référendum

Theresa May a proposé jeudi aux parlementaires britanniques un nouvel accord de Brexit qui inclut la possibilité de voter sur la tenue d'un second référendum et sur le maintien temporaire dans une union douanière.

Un "accord de la dernière chance". La Première ministre britannique Theresa May a annoncé, mardi 21 mai, que son gouvernement proposerait à la Chambre des communes de voter pour ou contre la tenue d'un nouveau référendum sur l'accord de sortie de l'Union européenne (UE).

Cette disposition sera incluse dans un nouvel accord sur le retrait, intitulé "Withdrawal Agreement Bill", que la Première ministre compte soumettre aux voix des députés dans la semaine du 3 juin.

"Je reconnais la force sincère et authentique du sentiment de la Chambre sur cette question importante", a-t-elle déclaré lors d'un discours. "Le gouvernement intégrera donc dans l'introduction du Withdrawal Agreement Bill l'obligation de voter sur la tenue ou non d'un second référendum", a ajouté Theresa May.

"Cela doit avoir lieu avant que l'accord de retrait soit ratifié", a-t-elle expliqué. L'accord prévoit aussi un vote sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE.

"Par conséquent, aux députés qui veulent un second référendum pour confirmer l'accord, je dis qu'il faudra un accord et donc (adopter) le Withdrawal Agreement Bill pour qu'il ait lieu", a ajouté la Première ministre.

Trois accords de retrait rejetés

Theresa May a également souligné que le projet de loi comprendrait "de nouveaux changements importants pour protéger l'intégrité économique et constitutionnelle du Royaume-Uni".

La Première ministre a échoué par trois fois à faire adopter par les Communes son projet d'accord de retrait conclu avec l'Union européenne en novembre 2018.

"La réalité est qu'après trois tentatives pour obtenir l'accord du Parlement, nous ne quitterons pas l'Union européenne sans un accord qui puisse recueillir un large soutien au-delà des clivages partisans", a-t-elle conclu mardi.

Avec Reuters