
Dans la presse internationale, vendredi, beaucoup tentent de comprendre si une confrontation est vraiment possible entre les États-Unis et l'Iran. À la une du Guardian, Téhéran se préparerait à une guerre par procuration au Moyen-Orient. En Israël, le pays vibre à l'heure de l'Eurovision et tente d'oublier les polémiques...
La presse internationale revient, vendredi, sur la pression maximale mise par les États-Unis sur l’Iran, justifiée par des révélations à la une du Guardian. "L’Iran dit à ces milices de se tenir prêtes à une guerre par procuration au Moyen-Orient" titre le quotidien britannique. Une référence aux directives données il y a trois semaines par le général Qassem Soleimani, chef de la puissante force Qods, aux milices chiites irakiennes à Bagdad.
Alors qu’un risque d’affrontement entre les États-Unis et l’Iran est pris très au sérieux par les pays de la région, le quotidien libanais l’Orient-Le Jour répond au journal saoudien Arab News qui, jeudi, mettait de l’huile sur le feu en appelant à des frappes chirurgicales américaines contre l’Iran. Pour le spécialiste du Moyen-Orient Michael Horowitz, "la guerre est le pire scénario pour les pays du Golfe comme pour l’Iran", c haque camp ayant beaucoup à perdre en cas de blocage prolongé des installations pétrolières.
Les spécialistes du sujet sont divisés face au dilemme d’une guerre improbable. "Est-ce une crise iranienne ou un cirque ?" s’interroge le New York Times. Si les derniers mois ont montré qu’il ne fallait pas se fier à la rhétorique guerrière de Donald Trump, certains pensent que l’Iran pourraient faire exception à la règle. Les États-Unis pourraient se retrouver au beau milieu d’une guerre non désirée.
À la veille de l’Eurovision en Israël, la presse internationale se fait l’écho des polémiques qui ternissent l’évènement. Haaretz revient sur les appels au boycott d’organisations pro-palestiniennes et sur ces concerts alternatifs qui auront lieu au même moment à Bethléem, Haïfa ou encore à Londres.
Un évènement qui cristallise les passions au sein même de la communauté israélienne. Quand les ultra-orthodoxes crient à la profanation du shabbat, "L’Eurovision souligne les fractures israéliennes" titre la Croix. Dans le Jerusalem Post, ce sont les ONG israéliennes qui s’affrontent et prêchent leur vérité sur la présence des juifs en Cisjordanie.