
À la une de la presse britannique, vendredi, le départ annoncé de Theresa May le mois prochain. Angela Merkel, elle, pense déjà à son avenir politique et tente de stopper la machine à rumeurs. Enfin, coup de projecteur sur le grand rassemblement attendu samedi à Milan des partis nationalistes en lice pour les Européennes... où tous n'ont pas répondu présent.
Theresa May annonce qu’elle jette l’éponge. Jeudi, devant les caciques des conservateurs à Westminster, la Première ministre a accepté d’établir début juin un calendrier pour sa sortie. Une décision sans appel, même en cas de feu vert du Parlement sur son projet d’accord avec l’Union européenne sur le Brexit. Un texte déjà rejeté par trois fois depuis janvier et de nouveau soumis aux Lords début juin. Seule certitude pour le Daily Miror, "May ends in June".
Aux larmes de Theresa May s’ajoutent pour le Tabloïd celles des Britanniques, car le sulfureux Boris Johnson est déjà en course pour le poste, ainsi qu’une longue liste de prétendants à la une du City Am. Pour Bob, dessinateur du Telegraph, alors que Theresa May n’en finit pas de cuver son Brexit, Boris Johnson s’affaire déjà en cuisine du 10 Downing Street.
Des Britanniques loin de se passionner pour les européennes, où l’extrême droite est à la manœuvre. À l’appel de l'Italien Matteo Salvini, le chef de la Ligue, douze partis européens nationalistes se retrouvent samedi à Milan, aux côtés notamment du Rassemblement national de Marine Le Pen. Il Libero met un coup de projecteur sur cette campagne européenne du vice-Premier ministre italien, qui s’apparente à un déferlement de haine à chaque étape de sa tournée électorale. Son grand rassemblement populiste sera-t-il une réussite ? La Croix pointe les absents et titre sur "le rassemblement incomplet des populistes".
En Allemagne, Angela Merkel tente de son côté de freiner la machine à rumeurs depuis son interview jeudi au Suddeutsche Zeitung. Le Figaro s’intéresse au démenti de la chancelière. Après avoir affirmé vouloir "s’occuper de l’avenir de l’Europe", elle a dû contredire ceux qui lui prêtent des ambitions européennes. Mais sa parole a-t-elle encore de la valeur ?, s’interroge l’Opinion. "Entre le nucléaire, la politique économique ou le mariage homosexuel … sa carrière est jalonnée par les volte-face".