
À la une la presse, lundi 13 mai, l’assassinat d’un prêtre et de cinq de ses fidèles dans une église au Burkina-Faso, là où deux soldats des forces spéciales françaises sont morts la semaine dernière lors de la libération de deux otages enlevés au Bénin. Les élections aux Philippines, et en Nouvelle-Calédonie. Le lancement de la campagne pour les européennes. Le procès des Balkany en France. Et du foot.
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À la une de la presse, l’assassinat d’un prêtre et de cinq fidèles dans une église de Dablo, dans le centre-nord du Burkina Faso, une attaque non revendiquée pour le moment.
Le visage de l’abbé Siméon Yampa fait la une des Dernières Nouvelles du Faso, qui rapporte que le prêtre et ses fidèles ont été abattus "en pleine messe", hier matin, par "un groupe d’hommes non identifiés". Mais pour le quotidien burkinabè, le "modus operandi" des assaillants ne laisse pas de place au doute, et le journal pointe du doigt les organisations jihadistes de la région. "Terrorisme : le Burkina doit réagir", met en garde Le Djély. D’après le journal guinéen, le pays des hommes intègre serait devenu " l’un des théâtres favoris" du "péril islamiste", avec près de 400 victimes et des attaques presque chaque semaine. "Une montée en puissance de l’insécurité qui contraste avec la réaction plutôt empreinte de fatalisme des autorités burkinabè", selon le journal. "On a souvent dénoncé l’apathie et la passivité des autorités du Mali voisin, dont le pays est perçu comme le ‘’ventre mou’’ de la lutte contre le terrorisme dans la région. Mais à ce rythme, c’est le Burkina Faso de Roch Marc Christian Kaboré qui pourrait récupérer ce surnom peu enviable". L’attaque contre l’église catholique de Dablo survient dans la même région où les forces spéciales françaises ont libéré la semaine dernière deux otages français enlevés au Bénin. Cette intervention a coûté la vie à deux soldats du commando Hubert, auxquels un hommage national sera rendu mardi. "Malgré les Casques bleus et l’opération Barkhane, force est de constater l’enracinement de certains groupes islamistes et l’extension de leurs zones d’action", s’inquiète Libération, en évoquant "le bilan amer de dix ans d’antiterrorisme au Sahel".
À la une également, les élections de mi-mandat aux Philippines, où le président Rodrigo Duterte espère renforcer son pouvoir. Connu pour ses déclarations peu diplomatiques et sa politique ultra-violente de lutte contre la drogue, le président philippin compte sur ces élections pour obtenir assez d’élus pour faire passer deux projets importants : le rétablissement de la peine de mort et une réforme constitutionnelle lui permettant de se maintenir au pouvoir au-delà de 2022. La commission électorale met en garde les électeurs contre la tentation de vendre leurs suffrages. D’après The Manila Times, l’autorité estime que l’achat de votes serait même "le principal défi" du scrutin. D’où le dessin de Gilbert Daroy, qui montre une main écrasant un cafard - la main des électeurs, invités à voter pour "les droits de l’Homme, l’état de droit, l’amour du pays, l’honnêteté et la compétence".
Élections également en Nouvelle-Calédonie, où les loyalistes conservent de justesse la majorité au Congrès calédonien. Six mois après le referendum rejetant l’indépendance de l’archipel d’Océanie, les partisans de son maintien dans la France arrivent légèrement en tête, d’après Les Nouvelles Calédoniennes, qui font état du "grand chamboulement" provoqué par la poussée des indépendantistes. Le journal évoque "de gros risques d’instabilité", alors que les nouveaux élus vont devoir définir le futur statut de la Nouvelle-Calédonie.
La presse française revient aussi sur le lancement de la campagne pour les élections européennes. Interrogé par Le Figaro, le Premier ministre déclare vouloir "une France forte dans une Europe solide". Edouard Philippe se dit "pro-européen" mais "ni fédéraliste ni euro-béat". Une déclaration qui risque de laisser pas mal d’électeurs sur leur faim, à en croire ce sondage du Figaro, qui indique que seuls 51 % des Français estiment que c’est "une bonne chose" que la France soit membre de l’Union européenne, contre 70 % des Allemands, 65 % des Espagnols ou même 64 % des Hongrois.
À noter aussi aujourd’hui en France, l’ouverture du procès de Patrick et Isabelle Balkany, soupçonnés d’avoir dissimulé 13 millions d’euros au fisc. "L’heure des comptes", annonce Le Parisien, qui parle déjà "la chute de la Maison Balkany ", de "la fin d’une époque", la fin de 40 années de vie politique pour le maire de Levallois-Perret et sa première adjointe. Quarante années de vie politique, et presqu’autant de poursuites judiciaires, rappelle Ranson, dont le dessin montre deux juges ironisant sur le dossier Balkany : "Quand je vois le dossier Balkany, j’ai l’impression d’être architecte à Levallois", cette ville de la banlieue parisienne, fief des Balkany, qui l’ont métamorphosée. "Fini de rire", titre Libération, à propos du "power couple le plus folklorique de la vie politique française", qui encourt plusieurs années de prison, notamment pour "blanchiment de fraude fiscale".
On ne se quitte pas là-dessus. Vainqueur hier à Brighton 4 à 1, Manchester City a remporté sur le fil son duel à distance contre le FC Liverpool, en dernière journée de la Premier League. Une victoire qui leur permet de conserver leur titre de champion d’Angleterre. "Champions!" titre donc avec infiniment d’imagination The Manchester Evening News. Un poil plus imaginatifs, ses camarades de l’édition Sport du Mirror saluent la prestation de Pep Guardiola et de ses camarades : "Le bleu ciel est leur limite" - parce que le bleu ciel est la couleur de Manchester City, of course.
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