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Nucléaire iranien : "Que cherche Donald Trump?"

Dans la presse, ce jeudi 9 mai, le décryptage du bras de fer entre Washington et Téhéran autour de l’accord sur le nucléaire iranien. Le refus de Donald Trump de publier l’intégralité de ses déclarations de revenu. Des nouvelles du "royal baby". Un pigeon supersonique. Et un anonyme au regard d’aigle.

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Dans la presse, ce matin, le décryptage du bras de fer qui se poursuit, entre l’Iran et les Etats-Unis.

Un an, jour pour jour, après la décision de Washington de dénoncer de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, Téhéran fait part, à son tour, de sa volonté de s’en retirer partiellement - une annonce regrettable, selon Haaretz, qui estime qu’elle fait précisément le jeu du président américain. Le quotidien de gauche israélien minimise, toutefois, la décision iranienne, présentée comme un «tout petit retrait» de la part de l’Iran, qui chercherait en réalité à préserver l’essentiel de l’accord. «Téhéran, note Haaretz, reste malgré tout dans cet accord, malgré le retrait de son signataire le plus puissant, malgré le retour des sanctions, et malgré l’incapacité des Européens à compenser les pertes pour lui, liées à ces sanctions». Le journal invite les Iraniens à poursuivre dans cette voie, et à ne pas donner à John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, dont leur pays est la bête noire, «le prétexte qu’il attend» pour les attaquer.

Le scénario d’une attaque américaine est aussi loin de faire l’unanimité aux Etats-Unis. The Atlantic s’inquiète de ses éventuels dommages collatéraux en Irak, où les troupes américaines et les milices chiites pro-iraniennes ont noué une «alliance de circonstance» contre le groupe Etat islamique - une alliance dont le site américain redoute qu’elle ne vole en éclats en cas d’affrontement ouvert entre Téhéran et Washington. The Washington Post, quant à lui, s’alarme de la façon dont la Russie pourrait tirer parti d’un abandon du traité sur le nucléaire iranien. D’après le quotidien, les Russes ne tiendraient pas particulièrement à ce que cela arrive, dans la mesure où ils y ont eux-mêmes contribué, mais un éventuel abandon leur permettrait d’en faire porter la responsabilité aux Etats-Unis, ajoutant ainsi de l’eau à leur moulin et à leurs critiques anti-américaines. Le journal met aussi en garde Washington contre la colère des pays confrontés à la hausse des prix du pétrole, à cause de l’impossibilité d’en acheter à l’Iran sans provoquer sa fureur: «Les Russes n’ont plus qu’à s’asseoir et à regarder la hausse des cours», prévient une analyste.

Aux Etats-Unis, le refus de Donald Trump de rendre publique l’intégralité de ses déclarations d’impôts est lui aussi très critiqué. «Qu’est-ce-que Trump cherche à cacher?», s’interroge The New York Times, qui a révélé il y a deux jours que la santé financière de l’ancien magnat de l’immobilier et de ses sociétés était si catastrophique, entre 1985 et 1994, qu’il avait perdu plus d’un milliard de dollars en moins d’une décennie - des révélations qui rendraient «d’autant plus urgente» la publication de ses dernières déclarations de revenu, selon le journal. Ces révélations écornent sérieusement, en tout cas, l’image de l’homme d’affaires à qui tout réussit, cultivée par Donald Trump - à voir avec le dessin de Matt Wuerker, pour Politico, qui le montre devant le Taj Mahal, son ancien casino qui a déposé 4 fois le bilan en 26 ans, avant que Trump ne le vende en 2014, un établissement en carton-pâte, derrière lequel se cache le père de Donald Trump, soupçonné de l’avoir renfloué à plusieurs reprises. Malgré l’avalanche de critiques, le patron de la Maison-Blanche ne cède toujours sur rien, ni sur ses déclarations d’impôt, ni dans le dossier de l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne de 2016 - une attitude qui relèverait d’une vraie stratégie, d’après Le Monde, qui explique que Donald Trump espère ainsi «renforcer ceux parmi les démocrates qui plaident pour le lancement d’une procédure de destitution à son encontre, ce qui lui permettrait de se présenter comme la victime d’un acharnement».

On ne se quitte pas là-dessus. Feuilleton du «royal baby» britannique, la suite. L’enfant de Meghan Markle et Harry a désormais un prénom. Il s’appelle «Archie» - une info capitale à la Une de la totalité des quotidiens outre-Manche, du Times au Guardian. A ceux que cette trépidante actualité fait lever les yeux au ciel, je propose, justement, de jeter un cil au Parisien, qui nous apprend qu’un pigeon s’est fait flasher en février dernier en Allemagne. La bestiole volait à la vitesse supersonique de 45 kilomètres heure, 15 kilomètres heures de plus que la limite autorisée. Et puisqu’on en est à la rubrique volatile… Le prix du regard d’aigle revient à cet anonyme, qui a réussi à repérer la minuscule faute de typo sur les nouveaux billets de 50 dollars émis par la banque centrale australienne. Une faute de frappe qui a visiblement échappé aux imprimeurs, qui n’ont pas vu que le mot «responsabilité» y était mal épelé. Une boulette sur laquelle il ne va pas être possible de corriger sur les 46 millions de coupures lancées en octobre dernier. Lu dans The Sidney Morning Herald.

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