Soucieux "d'éclaircir le paysage politique" et de parer à l'instabilité de l'économie hellénique, le chef du gouvernement grec, Costa Caramanlis, a décidé de provoquer des législatives anticipées, qui devraient se dérouler d'ici un mois.
AFP - Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a convoqué mercredi des élections législatives anticipées en raison d'une série de mesures "nécessaires", qui doivent être adoptées pour parer aux conséquences négatives de la crise économique.
"Il faut éclaircir le paysage politique et procéder à une série de mesures nécessaires pour sortir de la crise; nous avons devant nous deux ans très difficiles", a déclaré M. Caramanlis dans un message à la nation retransmis par les télévisions du pays.
"L'année 2010 sera une année difficile et déterminante et il faut que le peuple grec choisisse le gouvernement qui pourra sortir le pays de cette crise", a-t-il dit sans préciser la date des élections anticipées.
Aux rênes du pays depuis 2004 après avoir été reconduit au pouvoir en septembre 2007, et à mi-terme de son mandat, M. Caramanlis a dit qu'il allait s'entretenir jeudi avec le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, pour lui faire part de sa décision.
M. Caramanlis, président du parti de la Nouvelle-Démocratie (droite), a rejeté la demande du Pasok (opposition socialiste) que les législatives soient organisées à l'occasion de l'échéance du mandat du président Papoulias en mars 2010.
"Le pays ne peut pas rester dans une période d'instabilité jusqu'en 2010 ce qui pourrait empêcher l'adoption des mesures pour parer à la crise, a dit M. Caramanlis.
Touchée par la crise, la Grèce qui avait connu une croissance de son produit intérieur brut de plus de 4%, table sur un taux de 1,1% pour 2009 tandis que la Commission européenne prévoit -0,9% pour la même période.
Le pays a de justesse évité la récession au deuxième trimestre 2009, le PIB ayant progressé de 0,3% par rapport au premier trimestre, lorsqu'il avait chuté de 1,3%.
Selon les derniers sondages, le Pasok devance la ND de plus de 3% dans les intentions de vote. Lors des élections européennes de juin, le Pasok avait obtenu 36,65% des voix contre 32,29% pour la ND.