
Les tableaux de Notre-Dame "n'ont pas été abîmés" a annoncé le ministre de la Culture vendredi indiquant qu'ils seraient "placés en sécurité au Louvre". Ils y ont été déposés dans la journée. Parmi eux, figurent des œuvres du XVIIe siècle.
Quinze tableaux de Notre-Dame en bon état de conservation ont été décrochés pour être emmenés au Louvre, afin d'y être sécurisés dès vendredi, avant que ne démarre le long chantier de restauration de la cathédrale parisienne ravagée par un incendie.
Quatre jours après le sinistre, sur le parvis de la cathédrale, où flotte une odeur persistante de brûlé, le ministre de la Culture, Franck Riester, confirme la bonne nouvelle : ces tableaux de grande taille, des mays du XVIIe siècle – les plus grands de 3 mètres sur 4 – "n'ont pas été abîmés" et "sont dans des conditions quasi normales".
C’est le soulagement qui domine concernant ces tableaux de Notre-Dame. "Les tableaux à l'intérieur de la cathédrale ont été préservés des flammes et peuvent être retirés, déposés et transportés dans des réserves sécurisées (...). Ces tableaux n'ont pas été abîmés (...) ils sont dans des conditions quasi normales", a annoncé vendredi 19 avril Franck Riester, le ministre de la Culture, lors d’un point presse sur le parvis de la cathédrale.
"L'intégralité des tableaux sera retirée dans la journée", a précisé le ministre entouré des responsables du Patrimoine et des monuments historiques.
Sans elles, #NotreDame ne serait pas vraiment #NotreDame.
Depuis lundi, les œuvres d'art sont sorties une par une de la cathédrale et mises en lieu sûr. Remarquable travail des agents du @MinistereCC, des entreprises spécialisées et des @PompiersParis. pic.twitter.com/W8BApkMATr
"C'est une opération délicate"
Les tableaux ont été déposés, soigneusement emballés et placés dans des camions qui devaient les conduire vers "des lieux sécurisés". Parmi eux, figurent notamment les Mays, des tableaux de grande taille offerts jadis par la corporation des orfèvres de Paris. Entre 1630 et 1707, celle-ci donnait chaque 1er mai une toile à la cathédrale.
Sur ces 76 Mays, 13 sont aujourd'hui présentés dans les différentes chapelles de la nef. " Ils sont importants pour des raisons culturelles et artistiques. Ils couvrent près de dix décennies d’art ", souligne Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24. "C’est une opération délicate car ce sont des œuvres de grand format", précise-t-il.
La plupart de ces œuvres ont été transportées au musée du Louvre. "Elles vont y être mises, en quelque sorte, en quarantaine pour éviter que l’humidité qui les a atteintes ne contamine d’autres œuvres. Plus que les flammes, c’est l’humidité qui peut avoir causé des dégâts", explique Karim Yahiaoui.
Après la mise à l'abri de ces trésors, il ne devrait rester dans la cathédrale que quatre œuvres, également intactes, mais qui ne sont pas encore accessibles pour des raisons de sécurité. "Il reste des points chauds, des zones fragilisées par l’incendie", conclut l’envoyé spécial de France 24.
Avec AFP