Dans la presse, ce jeudi 18 avril, le suicide de l'ancien président péruvien Alan Garcia, juste avant son arrestation dans le cadre du scandale de corruption Odebrecht, la mobilisation, au Royaume-Uni, des militants du mouvement de désobéissance civile Extinction Rebellion, qui veulent alerter sur l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique, et une expérience avec des cerveaux de cochons.
Dans la presse, ce matin, le suicide, mercredi, de l'ancien président péruvien Alan Garcia, qui a mis fin à ses jours juste avant d'être arrêté par la police dans le cadre de l'énorme scandale de corruption Odebrecht.
D'après le site du journal péruvien La Republica, la dépouille de l'ancien dirigeant a été accueillie par ses proches et les militants au siège de son parti, l'Alliance populaire révolutionnaire américaine, l'Apra, où une minute de silence a été observée en sa mémoire. Âgé de 69 ans, Alan Garcia s'est tiré une balle dans la tête alors que les policiers venaient procéder à son arrestation suite à des soupçons de corruption le concernant, selon le journal espagnol El Mundo, qui rapporte que l'ancien président avait protesté une nouvelle fois de son innocence sur les réseaux sociaux, 24 heures avant de mettre fin à ses jours. Alan Garcia niait avoir été corrompu par le géant du BTP brésilien Odebrecht, qui est accusé par le ministère de la justice d'avoir distribué pendant plus d'une décennie près de 788 millions de dollars dans une dizaine de pays d'Amérique du Sud pour remporter des contrats.
L'entreprise a reconnu avoir versé 29 millions de dollars de pots-de-vin au Pérou entre 2005 et 2014. Régulièrement dénoncés par A Folha de Sao Paolo, les faits de corruption avérés dont Odebrecht s'est rendu coupable indignent le quotidien brésilien, qui estime que "la mort d'Alan Garcia est à mettre sur le compte" de l'entreprise. "Tout comme il y a des tueurs en série, il existe des corrupteurs en série, et le plus connu d'entre eux est Odebrecht, qui vient de faire sa première victime de haut rang, en la personne d'Alan Garcia", accuse le journal, qui estime que le Pérou prouve que le géant du BTP est "une machine à corrompre, qui a empoisonné tous ses présidents depuis le début de ce siècle".
Au Royaume-Uni, le mouvement international de désobéissance civile Extinction Rebellion, qui entend dénoncer le manque de réactions face au changement climatique, semble prendre de l'ampleur. Malgré les centaines d'arrestations depuis le début de la mobilisation, lundi, ses militants ne désarment pas et promettent même de "créer encore davantage de chaos", selon Metro, qui fait état de difficultés "monstres" pour les usagers des transports en commun, et de l'avertissement des chefs d'entreprises, qui disent craindre de perdre des millions de livres. L'offensive de ces défenseurs de l'environnement est présentée par The Independent comme la conséquence de l'inaction des politiques : "Les militants d'Extinction Rebellion se font arrêter parce que notre système politique ne leur laisse pas le choix", plaide le quotidien. Une offensive également relayée, dans les médias, par les mises en garde du naturaliste britannique David Attenborough, dont la série de documentaires diffusés actuellement sur Netflix annonce "la fin de la vie sur Terre", si rien n'est fait immédiatement pour lutter contre le changement climatique. Une prédiction à la une du tabloïd The Daily Mirror, qui montre un ours polaire sur un morceau de glace en train de fondre.
Aux États-Unis, The Washington Examiner est plus que sceptique. La revue conservatrice américaine étrille les militant d'Extinction Rebellion, jugés "incroyablement arrogants et agaçants". "Ces militants ne sont pas les guerriers nécessaires du sauvetage de la planète qu'ils croient être", fustige The Washington Examiner, en les accusant de se comporter de façon non-démocratique : "Au nom de quelle autorité morale revendiquent-ils le droit de déranger la vie et le travail de leurs compatriotes, qu'ils bouleversent parce qu'ils considèrent que leur gouvernement ne fait pas assez pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ?"
On ne se quitte pas là-dessus. Un mot de cette expérience inédite, évoquée par The I, une première scientifique annoncée mercredi par une équipe de chercheurs, qui disent avoir réussi à restaurer certaines fonctions de cerveaux de cochons morts quatre heures auparavant. "Des cerveaux de cochons ranimés après leur mort", titre le quotidien britannique, qui précise que les organes de ces bestioles ont été conservés en dehors de leurs corps et alimentés par un système de perfusion de sang artificiel. Une expérience qui "enflamme le débat sur la frontière entre la vie et la mort".
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