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Une rentrée placée sous le signe de la morosité

Alors que 5,3 millions de collégiens et de lycéens français retournent en cours ce mercredi, l'ambiance est morose chez les enseignants qui redoutent une pandémie de grippe A (H1N1) dans les classes et la suppression de 13 500 postes.

Quelque 5,3 millions de collégiens et de lycéens reprennent le chemin de l'école, ce mercredi. Malgré l’excitation de retrouver les copains, de sortir sa nouvelle trousse et de découvrir un nouvel emploi du temps, l’ambiance est morose en cette rentrée 2009.

Principale préoccupation des parents et des enseignants : la grippe A (H1N1), qui a déjà entraîné en juin dernier la fermeture de plusieurs établissements. Bien que de nombreuses consignes aient déjà été données, des questions subsistent et les professeurs, qui préparent depuis lundi le retour de leurs élèves, s’interrogent encore sur l’application concrète de ces mesures.

Outre la crainte de devoir faire face à une pandémie de grippe A (H1N1), les enseignants redoutent la suppression de 13 500 postes de professeurs en cette rentrée, puis 16 000 en 2010.

"On nous dit que nous n'aurons pas de deuxième CPE (conseiller principal d'éducation,ndlr). Avant même les conditions de travail des professeurs, c'est la sécurité des élèves qui est en question", s'insurge ainsi Matthieu Gazeau, professeur au collège Henri Wallon d'Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne, auprès de l'AFP.

Les classes de primaires, qui n’accueilleront les 6,6 millions d'écoliers français qu’à partir de jeudi, sont particulièrement touchées par ces coupes sèches. "Des classes sont surchargées, comme celle-ci, de niveau CE2, qui compte 27 élèves", déplore pour sa part Alexia Desmaris, enseignante.

Si, pour 79 % des Français, le taux d'encadrement élèves/professeurs reste constant, ceux-ci estiment toutefois que la réduction du nombre de postes aura un effet "plutôt négatif" sur la réussite scolaire en primaire, selon un sondage CSA pour le SNUipp, un syndicat d'enseignants du premier degré. Seules 14 % des personnes interrogées pensent, en effet, que cela n'aura "aucun d'effet".

Tags: Éducation, France,