À la une de la presse, lundi 8 avril, l’offensive du maréchal Haftar sur Tripoli, en Libye. Les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur l’annexion des colonies de Cisjordanie. Un rendez-vous populiste avec Matteo Salvini en Italie. La synthèse du grand débat en France. Et la virginité des Japonais.
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À la une de la presse, lundi matin, l’escalade du conflit en Libye, où les forces du maréchal Haftar ont lancé une offensive contre la capitale, Tripoli.
D’après The Financial Times, de violents combats ont opposé dimanche les troupes de l’homme fort de l’est du pays et celles du gouvernement de Fayez el-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. Une escalade sur fond de retrait militaire américain de Tripoli, selon The National d’Abu Dhabi, qui rapporte que l’appel des Nations unies à une trêve de deux heures, pour évacuer les civils et les blessés, est resté sans réponse. Les Libyens sont plus que jamais pris en otage dans le conflit entre le gouvernement de Tripoli et les milices, comme le montre le dessin de Yasser pour Al Arab, où un civil apparaît ligoté, écartelé par les milices. Hajjaj, pour Al Araby Al Jadeed, ironise, lui, sur la capacité de survie du maréchal Haftar, montré sous la forme de l’increvable lapin Duracell, tournant en rond aux portes de Tripoli. Khalifa Haftar cherche-t-il à montrer les muscles, avant la grande conférence nationale prévue mi-avril, supposée préparer des élections ? Ou a-t-il décidé de renverser pour de bon le gouvernement de Tripoli ?
Le maréchal n’a en tout cas jamais cessé de dire qu’il "libèrerait" Tripoli. Et ces "déclarations martiales" répétées amènent Le Monde à se demander si les capitales occidentales, dont Paris, n’ont pas fait preuve de "naïveté" à son égard. Le quotidien évoque "leur ambivalence" voire "leur connivence" envers le maréchal, prédisant que "son image d’aspirant au statut d’homme d’État va souffrir au profit [de celle] de 'seigneur de la guerre'". Le journal cite une source occidentale, qui soutient que la rencontre à la fin du mois dernier entre le maréchal et le roi Salmane d’Arabie saoudite "a pesé lourd sans sa décision de passer à l’action". "Seigneur de guerre", le mot est lancé. The Washington Post voit dans l’offensive de Khalifa Haftar, qui contrôle les réserves pétrolières de l’est de la Libye, "la preuve qu’une solution politique est incontournable pour stabiliser l’approvisonnement international en brut libyen".
Le quotidien saoudien Arab News évoque simplement une "escalade" du conflit dans une Libye en proie au "chaos depuis 8 ans". Le journal est nettement plus virulent, en revanche, sur la déclaration, samedi soir, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui aurait provoqué la "colère" du monde arabe avec sa promesse d’annexer les colonies de Cisjordanie, s’il est reconduit après les élections de demain. D’après L’Orient-Le Jour, Benjamin Netanyahou serait "prêt à tout pour remporter à nouveau les législatives". La presse américaine est très critique, elle aussi. "Prolonger l’ère Netanyahou porterait atteinte à la démocratie israélienne et enterrerait définitivement l’espoir d’une solution de paix à deux États", met en garde The New York Times, qui appelle à voter en faveur de son principal rival, Benny Gantz, donné actuellement au coude-à-coude avec le Premier ministre dans les sondages .
En Israël, The Jerusalem Post rapporte que le Premier ministre assure que les États-Unis sont "informé" de son projet d’annexion, présenté par le quotidien comme un "renversement" de plusieurs décennies de diplomatie israélienne. "Les propos électoralistes de Netanyahou contribuent à normaliser des idées marginales", s’alarme Haaretz, en mettant en garde contre un projet qui "transformerait l’apartheid temporaire en situation permanente".
À noter, également, la réunion aujourd’hui à Milan, en Italie, de populistes européens autour du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Alors que les quotidiens italiens ne mentionnent pas ce rendez-vous à la une, le journal français Libération y consacre la sienne, et s’interroge sur le projet du patron de la Ligue d’extrême droite de fédérer ses camarades européens autour de lui, en vue des élections européennes de mai. A priori, seuls l’AfD allemande, les Vrais finlandais et le Parti populaire danois sont attendus aujourd’hui, et Libé exprime ses doutes sur la réussite d’"un projet plus fantasme que réalité", sur cette "opportune diversion qui dispense, pour l’heure, de regarder en face le bilan économique d’un (dirigeant) dont les promesses se révèlent à l’usage plus vessies que lanternes".
Les promesses du gouvernement français d’entendre les revendications exprimées lors du grand débat seront-elles tenues ? Réponse à partir d’aujourd’hui. Après deux mois de consultation, l’heure est à la synthèse. "C’est l’heure des choix", annonce Sud-Ouest, qui précise que le Premier ministre, Édouard Philippe, présentera dès ce matin son compte rendu au Grand Palais, à Paris. "Après le grand débat, l’heure des comptes et des annonces. Emmanuel Macron est attendu au tournant", prévient Midi Libre, qui demande au président d’être "à la hauteur" des demandes exprimées par les Français.
Sans transition aucune, juste parce que vous la valez bien, je vous propose, avant de nous quitter, de jeter un œil au journal britannique The Independent, qui nous apprend qu’un Japonais sur dix est toujours vierge à 40 ans. Une réalité qui toucherait surtout les hommes les plus pauvres, ceux-ci ayant 20 fois plus de chances d’être toujours vierges à 40 ans que leurs compatriotes les plus riches. Être beau comme Crésus…
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