logo

Le frère de Mohamed Merah de retour devant la justice

Abdelkader Merah, frère du tueur de militaires et d'enfants juifs Mohamed Merah et "cerveau" présumé des attaques, est rejugé en appel à partir de lundi. En première instance, il avait été condamné à 20 ans de prison.

Les parties civiles attendent beaucoup du procès en appel d'Abdelkader Merah, qui débute lundi 25 mars à Paris. Elles espèrent qu'il soit enfin reconnu comme le complice de son frère Mohamed Merah, qui se réclamait d'Al-Qaïda et avait tué de sang-froid en mars 2012 trois militaires, trois écoliers juifs et le père de deux d’entre eux, à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu par la police.

Abdelkader Merah, ex-caïd de cité converti depuis 2006 à un islam radical, avait été jugé en première instance et condamné le 2 novembre 2017 à 20 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste. Il était accusé d’avoir été le mentor de son cadet.

Manques de preuves

Au terme d'un procès ponctué d'incidents, Abdelkader Merah avait cependant été partiellement relaxé de l'accusation de complicité et tentative d'assassinats en raison d'un manque de preuves incontestables. La découverte chez lui d'un manuel du jihadiste et sa présence lors du vol du scooter utilisé par son frère ou auprès de lui avant et après chaque tuerie n'avaient pas suffi à la cour, au grand dam de la procureure générale de Paris. Elle avait alors estimé que la cour d’assises n’avait "pas tiré toutes les conséquences juridiques des faits qui lui étaient soumis" et fait appel. La cour d'assises sera spécialement composée de magistrats professionnels.

Abdelkader Merah avait nié jusqu'au bout son implication dans l'équipée meurtrière de son frère, qui a bouleversé la perception du terrorisme en France, trois ans avant les attentats de janvier et novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Sur le banc des accusés se trouvera également Fettah Malki, 36 ans, condamné en 2017 à 14 ans de prison pour avoir fourni à Mohamed Merah un pistolet mitrailleur et un gilet pare-balle.

Avec Reuters