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Face au changement climatique, les nomades de Mongolie quittent les steppes

Ils sont surnommés "les empereurs des plaines". En Mongolie, les éleveurs nomades sont perçus comme les dignes héritiers de Gengis Khan. Mais depuis quelques années, le réchauffement climatique a des conséquences dramatiques sur leur mode de vie.

Les "dzuds", des hivers très vigoureux qui succèdent à des étés caniculaires, ont fait de terribles ravages. Dans la steppe, affaiblies par le froid et le manque de nourriture, les bêtes meurent les unes après les autres. Les nomades voient leur cheptel décimé et perdent leurs maigres sources de revenus.

L’hiver dernier, 700 000 bêtes auraient ainsi été tuées par la neige et le froid glacial. Un million d’autres avaient déjà péri l’année précédente.

Oulan-Bator saturée et polluée

Phénomène climatique occasionnel il y a 20 ans, les dzuds, sont désormais de plus en plus fréquents et inquiètent autant les climatologues que les autorités du pays. Car pour ne plus avoir à subir ces conditions extrêmes, de plus en plus de nomades démontent leur yourte et abandonnent l’immensité de la steppe pour s’installer à Oulan-Bator.

Mais dans la capitale, les conditions de vie sont dures. Les anciens nomades découvrent la pauvreté, le manque d’eau, d’électricité, la pollution. Et face à cet exode massif, la place manque dans une ville qui n'est pas adaptée à un tel afflux de population. Aujourd’hui, Oulan-Bator compte plus de 1,5 million de résidents, soit la moitié de la population du pays.