Après trois mois d’absence, Marseille retrouvait la pelouse du Vélodrome, dimanche soir, pour le premier grand choc de la saison face au champion en titre, Bordeaux.

La rencontre, précédée d'un hommage à l’ancien actionnaire du club phocéen, Robert Louis-Dreyfus, décédé d’une leucémie le 4 juillet dernier, présentait tous les ingrédients des grands rendez-vous.

Meilleure défense de ce début de championnat, Marseille accueillait la meilleure attaque de Ligue 1, emmenée par le duo de feu Yohann Gourcuff-Marouane Chamack, auteurs de sept buts en trois matchs.

Sur les bancs, le match offrait un duel entre deux entraîneurs, Didier Deschamps et Laurent Blanc, qui furent champions du monde en 1998.

Pour les deux équipes, l'enjeu de la rencontre était d'abord de ne pas laisser filer Lyon, vainqueur la veille de Nancy (3-1), et le Paris Saint-Germain, tombeur de Lille (3-0) un peu plus tôt dans l'après-midi, qui s’étaient hissés temporairement en tête du classement.

Un Vélodrome au parfum des grands soirs

Pour ses retrouvailles avec ses supporteurs, l’OM rêvait de leur offrir une victoire au parfum de revanche sur l’équipe qui l’avait coiffé au poteau la saison dernière.

Si les Bordelais réussissaient une bonne entame, les premières occasions étaient bientôt marseillaises.

Dans un match souvent rugueux, Bakari Koné se voyait contraint de quitter la pelouse dès la 13e minute, après un contact aérien avec le défenseur bordelais Marc Planus.

Deux minutes plus tard, le même défenseur bordelais offrait aux Marseillais un coup franc aux abords de la surface. Mais la frappe d'Édouard Cissé était ralentie par le mur girondin, ce qui permettait à Cédric Carrasso de s'emparer du ballon devant le nouvel entrant, Mathieu Valbuena.

À la demi-heure de jeu, l’ailier droit de l’OM centrait sur Brandao, mais le ballon passait à droite du but de Carrasso.

Cinq minutes plus tard, un missile des trente mètres de l’attaquant brésilien allait faire trembler le poteau droit des Girondins. Enfin à deux minutes de la pause, Taye Taïwo avait l’occasion d’offrir aux Phocéens un avantage somme toute mérité, mais sa tête terminait dans les bras du gardien bordelais.

La maîtrise marseillaise se prolongeait en début de deuxième mi-temps, avant un sursaut des champions de France.

A la 52e minute, un centre de Geraldo Wendel filait droit dans les bras de Steve Mandanda. Dix minutes plus tard, le milieu brésilien des Girondins changeait de côté, mais sa frappe sur coup franc connaissait le même sort.

Au moment où Bordeaux semblait prendre le contrôle du match, Benoît Cheyrou envoyait une lourde frappe sur la transversale de Carrasso. En face, son homologue marseillais se détendait pour repousser une tête de Gourcuff.  

Un nul plutôt rassurant

En fin de rencontre, l'entraîneur marseillais, Didier Deschamps, lançait dans la bagarre ses deux remplaçants de luxe, Fernando Morientes et Hatem Ben Arfa, en vain. À deux minutes de la fin du temps réglementaire, les rêves de victoire des Phocéens butaient sur un double arrêt de Carrasso.

Pis : pour le public du Vélodrome, le match s'achevait sur une grosse frayeur, l’arbitre annulant un but bordelais pour une faute dans la surface.

En tenant les Girondins en échec, Marseille mettait ainsi fin à leur série impressionnante de 14 victoires consécutives en championnat, les empêchant, du même coup, d’égaler le record de 15 victoires de suite établi par le Real Madrid (en 1961) et le Bayern Munich (en 2005). Bordeaux rejoint néanmoins le PSG et Lyon en tête du classement.

Désormais cinquième à deux points des leaders, les hommes de Didier Deschamps, s'ils sont déçus de ne pas avoir su offrir une victoire à leur public, peuvent toutefois se satisfaire d'avoir tenu la dragée haute aux champions de France en titre. De quoi se rassurer avant un mois de septembre qui s’annonce chargé, avec la visite du Milan AC et un déplacement à Madrid pour affronter le Real de Christiano Ronaldo, Kaka et Karim Benzema. Entre autre...