Dans la presse, ce jeudi 21 février, la réunion historique, jusqu'à dimanche, de présidents de conférence épiscopale venus du monde entier au Vatican, pour se pencher sur le problème des abus sexuels au sein de l'Église catholique, le cas Shamima Begum, au Royaume-Uni, et le problème posé par la féminisation des rangs jihadistes en Irak, et deux coupes de cheveux originales.
Dans la presse, ce matin, la rencontre, qui débute ce jeudi au Vatican, de présidents de conférence épiscopale venus du monde entier, pour examiner le problème des abus sexuels au sein de l’Église catholique.
Convoquée par le pape François après une année marquée par plusieurs scandales, cette réunion a pour but de sensibiliser les évêques au fléau des abus sexuels. "L’Église fait son examen de conscience", annonce Sud Ouest. D’après le quotidien régional français, c ’est en 2011 que la hiérarchie de l’Église catholique, aiguillonnée par le pape Benoît XVI, aurait commencé à "lâcher prise", avec la publication d’une circulaire de la Congrégation de la doctrine de la foi admettant qu'"en matière d’abus sexuels, il s’agit de s’en remettre à la justice des États". Dès lors, "la boîte de Pandore était ouverte", d’après le journal, qui raconte comment au fil des ans et des enquêtes, "l’omerta qui couvrait les violences commises par des prêtres et des prélats, a volé en éclats". Les révélations s’enchaînent depuis, des États-Unis au Chili, en passant par l’Allemagne et l’Australie.
Le Parisien , un autre quotidien français, a demandé à quatre anciennes victimes d’abus sexuels de dire ce qu’ils attendent du pape François. Pour Laurent Duverger, cible du père Preynat il y a 40 ans dans la banlieue de Lyon, "le secret de la confession doit pouvoir être levé" quand un homme d’Église a connaissance de déviances d’un confrère. "La morale doit primer sur le dogme", plaide-t-il, tandis que Claire Maximova, violée par un prêtre quand elle était religieuse, demande à ce que des femmes prêtres puissent être ordonnées, "un vrai partage du pouvoir" pouvant, selon elle, éviter "certaines dérives". Les demandes et la parole des victimes seront-elles enfin entendues ? Le Monde regrette que la requête d es associations de victimes sur la création d’un tribunal spécial pour juger les évêques défaillants, n’ait finalement pas été retenue. "Le pontife argentin avait donné son accord avant de faire marche arrière", critique le journal, qui se demande si le pape François a "peur d’affronter l’aile la plus conservatrice de la curie romaine, qui guette toutes les occasions de le déstabiliser".
Au Royaume-Uni, la décision du gouvernement de déchoir de sa nationalité britannique Shamima Begum, une jeune femme partie en Syrie rejoindre le groupe jihadiste État islamique suscite beaucoup de réactions. Londres refuse de laisser revenir cette jeune fille, qui vient d'accoucher d'un fils, après avoir fui en Syrie il y a quatre ans, alors qu'elle n'avait que 15 ans, et demande désormais la "compassion" de ses compatriotes tout en disant "ne pas regretter son départ". The Guardian critique la position du gouvernement britannique, dont la décision "précipitée" serait susceptible d’être contestée devant les tribunaux. "Même si cette décision s’avère légale, c’est une mauvaise décision", fustige le journal. The Guardian estime que l’argument du gouvernement consistant à dire que la mère de Shamima Begum est originaire du Bangladesh et qu’en principe, Dacca pourrait lui donner un passeport, que cet argument est nul et non avenu : "Shamima Begum est née au Royaume-Uni, c’est là qu’elle a grandi, et c’est là qu’elle s’est radicalisée", rappelle le journal, en prévenant que le Royaume-Uni "ne peut pas faire comme si Shamima Begum était le problème de quelqu’un d’autre". La jeune Britannique n’est pas la seule à poser un cas de conscience à son pays d’origine, rappelle The New York Times . Le quotidien américain évoque les cas d’autres jeunes femmes parties rejoindre les rangs du "califat" autoproclamé et rappelle que certaines d’entre elles cherchent désormais la "rédemption" dans leur pays d’origine. Une réalité qui se heurterait à la féminisation de l’organisation jihadiste, au sein de laquelle les femmes joueraient un rôle de plus en plus important, selon l’experte américaine Vera Mironova, qui a travaillé auprès des forces de sécurité irakiennes et qui affirme que ces dernières sont d’ailleurs "insuffisamment préparées" à cette évolution.
Avant de nous dire à bientôt, je vous propose de jeter un cil au journal Business Times , de Singapour, qui nous apprend qu’un coiffeur de Hanoï propose à ses clients, avant la rencontre prévue la semaine prochaine au Vietnam entre Donald Trump et Kim Jong-un, de leur faire la coupe du président américain ou du dirigeant nord-coréen. Entre les deux, mon cœur balance...
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