Après plusieurs mois de réflexion, Emmanuel Macron a décidé vendredi d'instaurer une "journée nationale en hommage aux victimes du terrorisme" le 11 mars en France.
C’est désormais acté : la France commémorera les victimes du terrorisme le 11 mars chaque année. Cette décision a été prise vendredi 15 février par le président français Emmanuel Macron . Cette journée coïncide avec la journée du souvenir de l’Union européenne, a précisé l’Élysée dans un communiqué.
Cette journée sera dédiée "aux victimes d’attentats en France et aux victimes françaises d’attentats commis à l’étranger ", écrit la présidence de la République.
La date du 11 mars a été choisie par l’Union européenne en souvenir de l’attentat du 11 mars 2004 à la gare d’Atocha à Madrid. L’attaque avait causé la mort de 191 morts, tandis que 1 900 personnes avaient été blessées. L’Union européenne commémore depuis 2005 les victimes du terrorisme à cette date. "Cela fait ainsi écho à la communauté de destin qui unit les États membres de l’Union européenne face au terrorisme."
Le 19 septembre délaissé
En France, le 11 mars a été préconisé par un comité, qui a rendu ses conclusions en septembre dernier, peu de temps avant l’annonce de la création d’un musée-mémorial consacré aux victimes du terrorisme. Cette annonce avait été faite par le chef de l’État le 19 septembre dernier.
Une date qui ne devait rien au hasard, puisque c’est le jour choisi depuis 1989 par l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT) pour commémorer les victimes françaises du terrorisme. L’AFVT plaidait ainsi pour cette date du 19 septembre auprès du chef de l’État.
Le 19 septembre rappelle l’attentat de 1989 commis sur le vol UT-772 reliant Brazzaville, République du Congo, à Paris. 170 passagers et membres d’équipages avaient trouvé la mort au-dessus du Niger.
La première cérémonie sera organisée le 11 mars 2020 "en concertation étroite avec les associations de victimes et d’aide aux victimes", ajoute l'Elysée.
Avec AFP et Reuters