L'opposant camerounais Maurice Kamto a été inculpé dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 février de "rébellion, insurrection" et "hostilité contre la patrie". Vingt-huit de ses partisans ont subi le même sort.
Plus de deux semaines après son arrestation, l'opposant camerounais, Maurice Kamto, a été inculpé, dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 février, de "rébellion, insurrection" et "hostilité contre la patrie" a annoncé un de ses avocats.
Ces inculpations lui ont été signifiées par le parquet du tribunal militaire de Yaoundé et concernent également 28 autres partisans de Maurice Kamto, qui a été transféré à la prison centrale de la capitale camerounaise, selon son avocat, Emmanuel Simh.
Me Simh est également vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dont Maurice Kamto est le président.
"Hold-up électoral"
Depuis son arrestation, le 28 janvier, dans la capitale économique Douala, Maurice Kamto était gardé à vue dans les locaux d'une unité spéciale de la police à Yaoundé. Une centaine d'autres partisans du président du MRC devaient être entendus mercredi matin par le tribunal militaire de Yaoundé, qui décidera ou non de les inculper.
Maurice Kamto, avocat et ancien ministre, conteste la large réélection du président Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans, lors de la présidentielle d'octobre 2018, une victoire qu'il a qualifiée de "hold-up électoral".
Le 26 janvier, des manifestations de militants du MRC dans plusieurs villes camerounaises, dont Douala et Yaoundé, avaient été réprimées par la police et au moins six manifestants avaient été blessés.
Avec AFP