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"En France, des croix gammées sur des portraits de Simone Veil"

À la une de la presse, mardi 12 février, l’ouverture, en Espagne, du procès de douze dirigeants indépendantistes, jugés pour avoir organisé un référendum d’autodétermination en octobre 2017, considéré comme illégal par Madrid. Un nouvel appel à manifester du président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido. Une nouvelle affaire Benalla. Et la journée des copines.

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À la une de la presse, mardi matin, l’ouverture devant le Tribunal suprême espagnol, du procès de douze responsables indépendantistes catalans, pour leur rôle dans l’organisation d’un référendum d’autodétermination en octobre 2017.

Jugé illégal par Madrid, ce référendum les avait conduits à proclamer l’indépendance de la Catalogne. Des faits qui valent à neuf d’entre eux, placés en détention provisoire depuis plus d’un an, d’être poursuivis pour "sédition" et "rébellion". Ces indépendantistes dénoncent, eux, un "procès politique", qui violerait leurs "droits fondamentaux", au nom de l’intégrité territoriale espagnole. "Un procès pour l’histoire", annonce le journal catalan Ara, qui affirme que le chef du gouvernement Pedro Sanchez "fait pression sur les indépendantistes" en menaçant d’organiser des élections générales anticipées le 14 avril, faute d’obtenir leurs votes sur le budget, qu’ils conditionnent, eux, à un débat sur le droit à l’autodétermination de la Catalogne. "Le Tribunal Suprême juge le coup d’État du 1er octobre 2017 en pleine tourmente politique", titre El Mundo. Le quotidien national conservateur, opposé à tout projet de sécession catalane, annonce "le procès le plus important de la démocratie espagnole" et estime que "le défi souverainiste (catalan) lancé à l’automne 2017 constitue l’attaque la plus importante contre la Constitution espagnole en quatre décennies".

À la une également, l’appel du président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, à une grande manifestation, aujourd’hui, à Caracas, pour obtenir la distribution de l’aide humanitaire, toujours bloquée à la frontière colombienne. L’envoyé spécial du Figaro, qui présente l’opposant à Nicolas Maduro comme "le général en chef de la révolution antichaviste, l’a accompagné lors de la préparation de cette nouvelle mobilisation, et raconte comment cet homme de 35   ans, dont personne ne soupçonnait il y a seulement quelques semaines, qu’il finirait par incarner "l’espoir d’une opposition en pleine léthargie", galvanise les étudiants de l’université centrale du Venezuela. L'université où Fidel Castro avait fait un long discours en 1959, un an après la chute du dictateur Perez Jimenez, puis en 1999, après la victoire d’Hugo Chavez. Son héritier politique, Nicolas Maduro, n’a pas appelé, cette fois, ses partisans à contre-manifester. Mais en a-t-il vraiment besoin, lui qui a toujours le soutien de l’armée et la main sur le pétrole, comme le suggère ce dessin, qui le montre bardé d’armes et de barils, les cercueils de ses compatriotes lui tenant lieu de cheveux. Un dessin signé Asier, repéré sur Twitter, où l’on a aussi trouvé ce dessin de Felipe Bris Abejon, où l’on voit Maduro ciblé par des jets de pierres   : "Si seulement ils avaient des tomates".

En France, le ministère de I’Intérieur a annoncé hier que les actes antisémites avaient progressé de 74   % en 2018. "L’antisémitisme se répand comme un poison", alerte Christophe Castaner, cité par Le Figaro, qui fait aussi état d’une multiplication des actes antisémites depuis quelques jours, à Paris et en région parisienne. Le journal évoque notamment ces portraits de Simone Veil, survivante d’Auschwitz et figure de l’Europe, taggés de croix gammées, des arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi, un jeune juif assassiné en 2006, vandalisés, ou encore la vitrine d’un magasin parisien sur laquelle a été inscrit le mot "Juden", juif, en allemand.

En France, toujours, le site d’information Mediapart affirme qu’un deuxième contrat a été supervisé par Alexandre Benalla en décembre dernier, pour assurer la sécurité d’un proche de Vladimir Poutine. Mediapart assure détenir des preuves que l’ex-responsable de la sécurité d’Emmanuel Macron a bien été l’architecte, depuis l’Élysée, d’un contrat sécuritaire avec Iskandar Makhmudov, un proche du président russe, soupçonné de liens mafieux. Et qu’il aurait aussi fait affaire, en décembre dernier, avec Farhad Akhmedov, un autre oligarque russe. Au total, ces contrats s’élèveraient à plus de 2   millions d’euros, selon Médiapart, qui affirme qu’une partie de ces fonds a été perçue par Alexandre Benalla au Maroc.

Cette nouvelle affaire Benalla va-t-elle de nouveau fragiliser Emmanuel Macron, dont la garde rapprochée semble de plus en plus clairsemée   ? Le Parisien confirme la démission prochaine d’Ismaël Emelien, pilier de ces conseillers historiques du président, surnommés les "Mormons". Ce départ est présenté comme "inéluctable" par ses détracteurs, qui rappellent que le nom d’Ismaël Emelien est apparu dans la première enquête sur Alexandre Benalla comme ayant été potentiellement et illégalement en possession de vidéos des violences commises par ce dernier lors du 1er mai.

On ne se quitte pas là-dessus. À deux jours de la sacro-sainte Saint-Valentin, LA fête des amoureux, The Independent rappelle l’existence d’une autre fête, à célébrer, elle, demain 13 février, le "galentine’s day", la "journée des copines". Pour toutes celles qui n’ont pas encore trouvé leur moitié, ou souhaitent tout simplement célébrer l’amitié féminine.

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