Dans la presse, ce mardi 22 janvier, un nouvel échange de menaces entre Israël et l'Iran, une nouvelle candidate à l'investiture du parti démocrate aux États-Unis, et la conduite du prince Philip, au Royaume-Uni.
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Dans la presse, ce matin, le risque d’une escalade entre l’Iran et Israël, dont l 'aviation a attaqué des positions iraniennes en Syrie, dans la nuit de dimanche à lundi .
D’après The Jerusalem Post, Tsahal présente ces attaques comme une riposte au tir d'une roquette par les forces iraniennes depuis la Syrie vers le nord du plateau du Golan, occupé par Israël. Des attaques auxquelles Téhéran a répondu en assurant être "prêt à une guerre décisive pour éradiquer" l’État hébreu, selon le journal israélien, qui évoque un "échange de menaces" faisant craindre "une escalade". "Israël frappe des cibles iraniennes et tient à le faire savoir", relève le journal libanais L'Orient-Le Jour, qui parle lui aussi d’une "confrontation à risque", et d’un "double message" envoyé, selon lui, par Israël à l’Iran, destiné à signifier à Téhéran que "l’intervention russe (en Syrie ne suffira pas) à l’empêcher de frapper" et que "l’annonce du retrait américain (n’aura) pas d’impact sur sa détermination à cibler les Iraniens en Syrie".
Les journaux israéliens et iraniens évoquent aussi les difficultés politiques actuelles de Benjamin Netanyahou. Le quotidien israélien Haaretz juge que "la réaction israélienne aux tirs sur son territoire et ses tentatives de saper les efforts iraniens pour renforcer le Hezbollah sont nécessaires du point de vue de la sécurité", mais explique qu’il est "difficile" de "séparer" les besoins de sécurité du contexte politique actuel, étant donné que Benjamin Netanyahou cumule les fonctions de Premier ministre et de ministre de la Défense, à un moment où "il se trouve (en outre) au cœur de procédures judiciaires qui l’ont amené à attaquer la justice, la police et les médias". Le journal évoque "un mouvement de panique" chez Benjamin Netanyahou, qui prouverait sa volonté et sa capacité à "attaquer les fondements de la démocratie pour servir ses seuls intérêts politiques". Cette analyse est finalement assez proche de celle du quotidien iranien Kayhan, qui affirme le Premier ministre israélien a décidé de frapper la Syrie "pour échapper à ses propres problèmes", aux procédures judiciaires dont il est l’objet pour des faits de corruption présumée, ainsi qu’aux manifestations palestiniennes.
Aux États-Unis, Kamala Harris a annoncé lundi sa candidature à l’investiture démocrate en 2020. La sénatrice de Californie, qui a choisi le jour où les Américains célèbrent l’héritage de Martin Luther King pour annoncer sa candidature, l’a présentée en mettant en avant son souci de défendre "la vérité" , "la décence" , "l’égalité" , d’après The LA Times, qui voit dans ses propos une "charge implicite" contre Donald Trump, dont elle n’a pas mentionné le nom. Le journal californien met nettement en avant sa carrière de procureure, d’abord dans sa ville natale, Oakland, puis à San Francisco, avant d’être élue procureure de Californie en 2011, une ascension au cours de laquelle elle a notamment exprimé son opposition à la peine de mort. Sa candidature enthousiasme The Washington Post, sensible, lui, aux origines modestes de cette fille d’immigrés, de mère indienne et de père jamaïcain. "De tous les candidats déjà déclarés, Kamala Harris est sans doute la plus dynamique et la plus attachante", écrit le journal, qui voit en elle "une formidable (future) opposante" à Donald Trump.
The Washington Examiner est plus sceptique. Si la revue admet que la candidate est "sympathique, contrairement à Hillary Clinton", elle remet toutefois en question l’idée que Kamala Harris serait réellement à gauche, comme ses partisans le soutiennent. La revue, qui revient, elle aussi, sur son parcours de procureure, assure que Kamala Harris a beaucoup œuvré, toutes ces années, "pour la criminalisation croissante de la prostitution, n'a pris aucune mesure pour mettre un terme aux cas d'abus par la police, ni tenté de réformer un système pénitentiaire pourtant à bout de souffle". "Pas sûr que l’aile gauche du parti démocrate voie en elle une vraie progressiste", annonce la revue.
Au Royaume-Uni, il est beaucoup question du Brexit, mais pas seulement. The Guardian, notamment, est très remonté contre le mari de la reine Elisabeth. Le prince Philip se retrouve au centre du polémique pour avoir provoqué un accident de la route qui a blessé deux femmes – auprès desquelles il ne serait pas excusé, selon l’une d’elles. Cette affaire apporte pas mal d’eau au moulin de ses détracteurs, dont fait partie le journal, opposé depuis toujours à la monarchie britannique. "Cette nouvelle affaire devrait mettre fin à la flagornerie des médias à l’égard de la famille royale", critique The Guardian, qui accuse ses confères "de ne pas demander suffisamment de comptes" aux "Royals".
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