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Des heurts ont brièvement éclaté, lundi, à Kinshasa, entre des partisans de l'opposant Martin Fayulu et des conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches de Félix Tshisekedi. L’un d’eux a été gravement blessé à la tête.
Environ 300 partisans de Martin Fayulu, rassemblés lundi 21 janvier dans le centre-ville de Kinshasa, où ils voulaient tenir une réunion publique, s'en sont pris à une poignée de conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches de l'autre opposant, Félix Tshisekedi.
Selon un journaliste de l'AFP, les pro-Fayulu ont lancé des pierres à un groupe des motos-taxis, blessant gravement l'un d'entre eux à la tête. La police est rapidement intervenue pour s'interposer et pour les disperser.
Peu nous importe même la victoire, peu nous importe la mort. Ce qui nous importe à cet instant c'est le devoir ! #VeriteDesUrnes #Article64 pic.twitter.com/Axv7ZI7ZGM
Coalition Lamuka (@coalitionlamuka) January 21, 2019Martin Fayulu, qui se proclame président élu, tente depuis lundi matin de rassembler ses troupes devant le siège de son parti et de ses alliés du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Son entourage avait indiqué qu'à défaut de meeting, l'opposant allait tenir une conférence de presse.
L'élection de Félix Tshisekedi a été validée par la Cour constitutionnelle dans la nuit de samedi à dimanche. Elle est contestée par Martin Fayulu, qui se déclare vainqueur de l'élection à un tour avec 60 % des voix, et accuse Félix Tshisekedi d'être complice d'un "putsch électoral" orchestré par le président sortant Joseph Kabila.
Prévue normalement mardi, la prestation de serment de Félix Tshisekedi pourrait se tenir deux jours plus tard. L'entourage du fils de l’opposant historique Étienne Tshisekedi avait déjà confié à l'AFP qu'il serait difficile d'organiser cette cérémonie à la date prévue pour des raisons logistiques. Des invitations doivent notamment être envoyées aux chefs d'État et de gouvernement étrangers.
Réactions internationales
Les alliés et voisins de la RDC ont longtemps hésité à reconnaître la victoire de Félix Tshisekedi, invoquant les irrégularités relevées par les observateurs répartis dans le pays.
L'Union africaine a d'ailleurs préconisé la semaine dernière que la publication des résultats de la présidentielle du 30 décembre soit repoussée, faisant part de "doutes sérieux". Elle a annoncé le report de la venue en RDC d'une délégation.
La décision de la Cour constitutionnelle a toutefois convaincu plusieurs dirigeants africains, ceux du Kenya, de Tanzanie, d'Afrique du Sud ou du Burundi, d'adresser leurs félicitations à Félix Tshisekedi.
Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères de Belgique, l'ancienne puissance coloniale, a déclaré à la presse locale qu'il aurait préféré que le processus menant à l'élection de Félix Tshisekedi fût plus transparent.
De son côté, Paris a indiqué "prendre note" de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle. "Cette élection a permis aux Congolais d'exprimer avec force et dans le calme leur désir d'alternance", a estimé la porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point de presse électronique. Un ambassadeur français sera envoyé en RD Congo pour assister à l’investiture de Félix Tshisekedi.
Avec AFP et Reuters