
L'attentat qui a visé jeudi l'école nationale de la police à Bogota a été revendiqué lundi par la guérilla colombienne de l'ELN. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière survenue en Colombie depuis 2003.
La guérilla colombienne de l'ELN a reconnu lundi 21 janvier être responsable de l'attentat contre l'école nationale de la police à Bogota qui a fait 20 morts jeudi et entraîné la rupture du processus de paix. "L'opération effectuée contre ces installations et ces troupes est licite dans le cadre du droit de la guerre, il n'y a eu aucune victime non combattante", a déclaré la direction nationale de l'ELN dans un communiqué diffusé lundi matin sur son site internet.
L'attentat à la voiture piégée a visé l'école des officiers Général Francisco de Paula Santander située dans le sud de Bogota . L'auteur de l'attaque est entré en début de matinée jeudi dans l'enceinte de l'École des officiers Général Francisco de Paula Santander, au volant d'une camionnette grise chargée de 80 kg de pentolite, un puissant explosif, selon le procureur général, Nestor Humberto Martinez.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière qu'ait subie Bogota depuis un attentat, également à la voiture piégée et commis alors par les Farc, qui avait fait 36 morts, des dizaines de blessés le 7 février 2003, au Nogal, un club social très exclusif du nord de Bogota.
Le président Ivan Duque a condamné "ce misérable acte terroriste" : "Nous tous, Colombiens, rejetons le terrorisme et sommes unis pour l'affronter. La Colombie s'attriste, mais ne cède pas face à la violence", a ajouté le président sur Twitter.
L'attentat a été unanimement condamné, en particulier par le bureau de l'ONU en Colombie, les États-Unis, le Venezuela voisin et les Farc qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes.
Le dernier attentat majeur commis en Colombie remonte à janvier 2018, quand un commando de l'Armée de libération nationale (ELN) a fait exploser une bombe dans la ville portuaire de Barranquilla, tuant cinq policiers et faisant des dizaines de blessés.
Avec AFP