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À la une de la presse britannique, mercredi 15 janvier, le rejet massif, par le Parlement britannique, du projet de Brexit défendu par la Première ministre Theresa May.
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À la une de la presse britannique, le rejet massif, par le Parlement, du projet de Brexit de Theresa May.
Par 432 voix contre 202, les députés ont rejeté, hier soir, l’accord conclu par la Première ministre avec Bruxelles, pour sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne. Une défaite, donc, pour Theresa May, à la une de tous les quotidiens outre-Manche, du Daily Mirror au Guardian, en passant par The Times. "Le Brexit de May écrasé par la Chambre des Communes", titre The Financial Times, qui précise que l’ampleur de cette défaite est "sans précédent dans l’histoire moderne" du Royaume-Uni. Sur ce point, au moins, la presse britannique est d’accord : "May subit une défaite historique, alors qu’une partie de son camp, les Tories, s’est retourné contre elle", annonce le très europhile Guardian, qui partage, une fois n’est pas coutume, le même titre que le très conservateur journal The Times : "May subit une défaite historique", répète le quotidien. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, le gratuit Metro enfonce le clou en évoquant "la pire défaite jamais" subie par un Premier ministre britannique.
Le vote du Parlement britannique plonge le Royaume-Uni dans l’inconnu. Un autre journal gratuit, City AM, évoque ce matin "le chaos" qui règnerait outre-Manche, en faisant état de "l’horreur" éprouvée par les milieux d’affaires face à la perspective d’une sortie de l’UE sans accord, le "no-deal Brexit". En attendant, les nuages continuent de s’amonceler au-dessus de la tête de Theresa May, d’après The Irish Times, qui rapporte que le patron des travaillistes, Jeremy Corbyn, a déposé une motion de défiance contre son gouvernement, après sa "catastrophique défaite, sans précédent depuis les années 1920" . Noir, c’est noir. "Pas d’accord, pas d’espoir, pas de solution, pas de confiance", résume The Daily Mirror, qui fait état de la volonté du Labour de renverser le gouvernement de Theresa May.
Celle-ci a déjà annoncé qu’elle "entendrait" les députés, mais qu’elle ne démissionnerait pas. Quelles sont désormais ses chances de survie politique ? Nulles, à en croire The Scotsman, qui la voit "écrasée" par le vote des députés. Le quotidien écossais, qui juge possible la tenue d’élections générales anticipées. Fidèle à elle-même, Theresa May a l’intention de continuer à se "battre pour sauver sa vie", d’après The Daily Mail, l’un des rares à la soutenir contre vents et marées, tout comme le Daily Express, touché par le "désarroi", "dismay", de Theresa May, dont ils saluent "le combat vaillant" malgré la défaite. "Cette nation hurle pour demander l’unité, mais tout ce que veut Jeremy Corbyn, c’est chasser la Première ministre" : "il est temps désormais que les députés, (y compris du Labour), fassent leur devoir et acceptent de travailler avec Theresa May pour trouver un nouvel accord qui satisfasse les 17 millions de Britanniques qui ont voté en faveur du Brexit", plaide le tabloïd.
Jeremy Corbyn, lui, résiste toujours aux pressions de sa base pour demander un second référendum. The Independent évoque les demandes "de plus en plus pressantes", chez les travaillistes, pour le faire changer d’avis, alors que Theresa May tente de le rallier à un nouvel accord, à un plan B. Ces tensions menacent plus que jamais l’équilibre précaire du bus britannique, selon Dave Brown, qui signe le dessin illustrant la une.
Mais où va donc le Royaume-Uni ? The Sun l’ignore, et se contente de reprendre la déclaration du très conservateur député Jacob Rees-Mogg, qui a réagi au vote d’hier en déclarant que "l’accord de Theresa May (était) désormais mort comme un dodo". Selon lui, le Brexit version Theresa May ferait désormais partie des espèces disparues.
Les dessinateurs de presse se déchaînent. Pismetrovic montre Theresa May en spéléologue qui aurait creusé elle-même l’impasse du Brexit dans laquelle elle se retrouve, tandis que Dave Brown l’imagine décapitée, mais tentant, malgré tout de sauver sa tête : "C’est un revers mineur", continue-t-telle de minimiser. Deux dessin trouvés sur Twitter. Acculée, décapitée, vilipendée, la Première ministre britannique est aussi lancée tête la première dans la Tamise par Steve Bell pour The Guardian. Mais où et quand le chemin de croix de Theresa May finira-t-il ?
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