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"Donald Trump, président borderline"

À la une de la presse, mercredi 9 janvier, les réactions à l’intervention télévisée de Donald Trump, qui a plaidé une nouvelle fois en faveur de son projet de mur à la frontière avec le Mexique. La décision du président turc de snober le conseiller américain à la Sécurité. Les nombreux débats et polémiques qui agitent la classe politique et les réseaux sociaux en France. Une Miss Algérie à la peau noire. Et le chant d’accouplement du grillon à queue courte.

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À la une de la presse, mercredi matin, les réactions à l’allocution de Donald Trump depuis la Maison Blanche, une intervention où le président américain a de nouveau défendu son projet de mur à la frontière avec le Mexique. Sans surprise, Donald Trump a répété les arguments qu’il assène depuis des semaines, au 18e jour d’un "shutdown" qui paralyse en partie l’administration fédérale, sans parvenir à convaincre les démocrates, qui lui opposent une fin de non-recevoir. Le bras de fer entre le président et ses adversaires reste un dialogue de sourds, comme en témoigne ce dessin de Pat Bagley, publié sur Twitter avant même que Donald Trump ne prenne la parole. "Voilà ce que l’on sait de l’adresse de Trump à la nation : ce qu’il va dire ne sera qu’un tissu de mensonges".

Pour les détracteurs de Donald Trump, dont fait partie le dessinateur Tom Toles, le seul mur à construire serait plutôt à bâtir… autour du président lui-même. "Cet homme est borderline", indique la légende de son dessin publié par The Washington Post, qui montre Donald Trump franchissant progressivement toutes les limites, faisant passer ses compatriotes du sentiment d’amusement à l’effroi. "Il serait peut-être temps de déclarer l’état d’urgence", suggère Tom Toles, qui fait allusion au "National Emergencies Act", qui aurait permis au président de contourner le Congrès, et de faire construire son mur par l’armée – une possibilité qu’il a écartée, cette nuit. "L’urgence nationale décrétée par Trump n’a rien à voir avec la frontière, il veut faire croire à l’Amérique qu’il y a une crise de sécurité, pour que personne ne remarque le désastre qu’est sa présidence", assène la dessinatrice Ann Taelnes, toujours dans The Washington Post. Un discours taillé en pièces par Branco, dont on a trouvé le dessin sur Twitter. Selon lui, les journalistes qui ont écouté, cette nuit, le discours de Donald Trump sont de toute façon acquis au camp démocrate, dont l’âne est le symbole.

Le conseiller à la Sécurité de Donald Trump, John Bolton, n'a finalement pas été reçu, hier, par le président turc à Ankara. D’après Türkyie, Recep Tayip Erdogan aurait ainsi manifesté son mécontentement face au plaidoyer de John Bolton en faveur des rebelles kurdes de Syrie, des groupes considérés comme "terroristes", par Ankara. "Si John Bolton pensait que sa visite serait une promenade de santé, il a dû être rudement surpris par l’accueil tiède qui lui a été réservé", ironise le journal turc Daily Sabah, qui estime que "la tentative des États-Unis d’imposer à la Turquie les conditions de leur retrait de Syrie était probablement une mauvaise idée". "La façon dont Recep Tayip Erdogan a décidé de snober John Bolton provoque un nouveau coup de froid" entre Washington et Ankara, et "porte un coup aux efforts pour limiter les conséquences du projet de retrait des troupes américaines de Syrie", commente, pour sa part, The Financial Times, au Royaume-Uni.

En France, le "grand débat national" prévu à partir du 15 janvier pour résoudre la crise des Gilets jaunes provoque lui-même déjà beaucoup de débats. Le débat sur l’opportunité de débattre agite la classe politique et la presse française, dont 20 minutes, qui évoque "les nombreuses interrogations, aussi bien sur la forme que sur le fond", autour de cette concertation. "Sa tenue et sa concrétisation restent indéchiffrables : c’est clair que c’est pas net", se méfie le journal. Ce qui est très clair aussi, c’est que ce ne sera finalement pas Chantal Jouanno qui présidera ce débat. D’après Ouest France, l’ex-ministre a décidé de jeter l’éponge après la polémique sur son salaire mensuel de 14 700 euros, qu'elle perçoit pour diriger la Commission nationale du débat public, dont elle ne va pas démissionner.

En attendant la désignation de son successeur, une autre polémique occupe la une des journaux : "la bataille des cagnottes". Le Parisien revient sur le tollé provoqué par la collecte en faveur d’un manifestant filmé en train de boxer des policiers, lors de l’acte VIII des manifestations des Gilets jaunes, le week-end dernier. Un appel au dons qui en a déclenché un autre, en faveur des forces de l’ordre.

En Algérie, c’est une Miss, qui enflamme les réseaux sociaux. Élue Miss Algérie le 4 janvier, Khadidja Benahmou, une jeune femme à la peau noire, affronte des torrents d’insultes et de commentaires racistes sur la couleur de sa peau. Des insultes auxquelles on laisse au dessinateur Dilem le soin de répondre. "Elle ne nous ressemble pas !", s’exclame un vieil homme. "T’as raison, elle est beaucoup plus belle", lui répond une femme. Un dessin repéré sur le site de Courrier International.

Et s’il valait mieux, finalement, parfois être sourd ? Pour terminer cette chronique acoustique, je vous propose de jeter un œil au Monde, qui revient sur une autre crise diplomatique, qui avait eu lieu en 2017, entre Cuba et les États-Unis. Une crise provoquée par de supposées "attaques sonores", des bourdonnements dont aurait été victime le personnel de l’ambassade de La Havane. En réalité, et d’après deux scientifiques qui ont écouté les enregistrements de ces sons, il ne s’agissait probablement pas d’attaques à l’arme acoustique mais peut-être, en réalité, du chant d’accouplement du grillon à queue courte.

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