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Yémen : les États-Unis annoncent des pourparlers de paix début décembre en Suède

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a annoncé, mercredi, la tenue de pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi et les Houthis, qui se tiendront "tout début décembre" en Suède.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a annoncé mercredi 21 novembre que des pourparlers de paix visant à mettre fin au conflit au Yémen qui oppose le gouvernement aux rebelles chiites houthis, se tiendrait en Suède au début de mois de décembre.

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui participent à la coalition militaire soutenant le gouvernement yéménite dans ce conflit meurtrier, "sont à fond derrière" ces négociations qui se tiendront début décembre en Suède, a précisé Jim Mattis à des journalistes au Pentagone.

Le 30   octobre à Manama, au Bahreïn, il avait appelé les belligérants au Yémen à cesser les hostilités et à ouvrir des négociations "d'ici 30   jours". Dimanche, les Houthis avaient annoncé qu'ils étaient prêts à un cessez-le-feu, si l'Arabie saoudite "veut la paix".

"Je ne crois pas que nous allons réussir à faire ça en novembre, mais il semble qu'au tout début décembre, en Suède, nous verrons la partie rebelle houthie et le gouvernement reconnu par l'ONU du président Abd Rabbo Mansour Hadi", a-t-il déclaré.

"Il faut faire avec les Saoudiens"

Jim Mattis s'est aligné sur la position du président Donald Trump à propos du maintien de la coopération avec Riyad, malgré le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au sein du consulat de son pays en Turquie.

"Sur l'affaire Khashoggi, les présidents n'ont pas souvent la liberté de coopérer avec des partenaires absolument sans tâche", a-t-il souligné. "Si on veut mettre un terme à cette guerre [au Yémen], il faut faire avec les Saoudiens, a-t-il précisé. On ne peut pas dire je ne veux pas avoir affaire à eux".

En 2015, la pétromonarchie saoudienne, voisine du Yémen, a pris la tête d'une coalition militaire pour aider le gouvernement Hadi à stopper une offensive des Houthis, soutenus par Téhéran, puissance régionale rivale de Riyad.

Le Yémen, pays pauvre en proie à la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, est quasiment divisé en deux, les forces progouvernementales contrôlant le sud et une bonne partie du centre tandis que les rebelles chiites tiennent Sanaa ainsi que le nord et une bonne partie de l'ouest.

La guerre a fait quelque 10   000 morts et 14   millions de personnes se trouvent en situation de pré-famine, selon l'ONU. Dans une étude publiée mercredi, l'ONG Save The Children a estimé que 85   000 enfants étaient morts de faim ou de maladie depuis l'intensification de la guerre en 2015.

Avec AFP