Alors que la coalition gouvernementale en Irsaël était confrontée à une crise depuis la démission du ministre de la défense Avigdor Lieberman, la crise politique est descendu d'un cran lundi.
L'étau se desserre autour de Benjamin Netanyahou. La perspective d'élections législatives anticipées en Israël s'est éloignée, lundi 19 novembre, un ministre clé ayant finalement renoncé à exiger le portefeuille de la Défense pour rester.
L'avenir du gouvernement en place depuis 2015 reste cependant très aléatoire, un an avant l'échéance normalement fixée pour les législatives. Une majorité parlementaire d'une seule voix, le laisse à la merci des chantages et des défections alors que s'annoncent des débats sur des sujets susceptibles de semer la discorde, par exemple une loi concernant le service militaire des ultra-orthodoxes.
Le gouvernement était plongé dans la crise depuis que l'ultranationaliste Avigdor Lieberman a claqué la porte de la Défense mercredi dernier, à la suite d'un cessez-le-feu conclu la veille avec les groupes palestiniens à Gaza. Le parti nationaliste religieux Foyer juif conditionnait son maintien dans la coalition à l'attribution de ce portefeuille très convoité. Depuis lors, les commentateurs ne donnaient plus cher du gouvernement. Mais dans un spectaculaire revirement lundi, le chef du Foyer juif et ministre de l'Éducation Naftali Bennett est revenu sur l'ultimatum lancé la semaine passée.
"Nous mettons de côté toutes nos exigences politiques pour le moment"
Devant une foule de journalistes, Naftali Bennett a durement critiqué l'action du gouvernement au cours de la décennie écoulée (dont neuf années de pouvoir de M. Netanyahou), au cours de laquelle "Israël a cessé d'être le vainqueur". Pour autant, il a entendu le Premier ministre promettre la veille dans une intervention télévisée "qu'il changerait de cap", a-t-il dit. Si le Premier ministre est sérieux, "nous mettons de côté toutes nos exigences politiques pour le moment", a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que ce choix pouvait avoir un "prix politique" pour son parti.
"Aller maintenant aux urnes serait irresponsable (...) La sécurité de l'État est au-dessus des considérations politiques", avait déclaré dimanche le Premier ministre dans une allocation télévisée.
La démission d'Avigdor Lieberman, qui a dénoncé le cessez-le-feu avec les groupes palestiniens de Gaza comme une "capitulation devant le terrorisme", laisse Benajmin Netanyahou avec une majorité parlementaire d'une voix.
Avec AFP