Au lendemain des Midterms, Donald Trump a proposé mercredi aux démocrates élus au Congrès de travailler ensemble s'ils abandonnent leurs menaces d'enquêtes parlementaires à son encontre.
Le président américain Donald Trump a appelé, mercredi 7 novembre, à travailler avec les démocrates, désormais majoritaires à la chambre basse du Congrès, mais à condition qu'ils renoncent à leurs projets d'enquêtes sur sa présidence et ses finances.
"C'était un grand jour, un jour incroyable", a déclaré le chef d’État américain lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche au sujet des élections de mi-mandat de mardi. "Le parti républicain a défié l'histoire pour étendre notre majorité au Sénat et en déjouant de façon importante les prévisions à la Chambre", a-t-il ajouté.
Les démocrates ont ravi une trentaine de sièges à la Chambre des représentants et devraient en obtenir 229 contre 206 républicains, selon les dernières estimations du New York Times. Au Sénat, la majorité républicaine devrait passer de 51 à 53 sièges, sur 100 au total.
Le fait que les démocrates contrôlent la moitié du Congrès rendra les choses "plus simples", a-t-il poursuivi, lors de cette rencontre tendue avec les journalistes. Il y aura "moins de paralysie", selon lui. "Les démocrates viendront nous voir avec un plan sur les infrastructures, sur la santé, sur ce qu'ils veulent. Et nous négocierons".
Conciliant et menaçant avec les démocrates
Politiquement, le président calcule que négocier avec une Chambre démocrate lui facilitera la tâche, par rapport à la situation des deux premières années de son mandat, où la majorité républicaine était constamment soumise aux menaces de défections internes, entre les ailes modérées et ultra-conservatrices. À l'inverse, selon lui, les démocrates "se serrent les coudes" et votent en bloc.
"Si les démocrates ont une idée pour baisser les impôts, j'y crois beaucoup, j'étudierai absolument l'idée", a-t-il proposé, en évoquant aussi un hypothétique compromis sur l'immigration.
Mais il a évoqué les menaces d'enquêtes parlementaires promises par les nouveaux maîtres de la Chambre, notamment pour obtenir les feuilles d'impôts du milliardaire. "On ne peut pas faire les deux simultanément. Peut-on faire les deux ? Non. S'ils font cela, ils ne feront pas le reste", a-t-il prévenu.
"Ils peuvent jouer à ce petit jeu, mais nous sommes meilleurs", a menacé Donald Trump. Il a sous-entendu qu'il lancerait des enquêtes pour la fuite de documents classifiés par des sénateurs démocrates.
Trump n’est pas inquiet de l’enquête russe
Quant à ses déclarations de revenus, qu'il a toujours refusé de rendre publiques contrairement à ses prédécesseurs, il a dit qu'il n'avait pas changé d'avis, prétextant des contrôles fiscaux en cours depuis des années. "Personne ne publie sa feuille d'impôts pendant un contrôle fiscal", a-t-il répondu aux journalistes. Si les démocrates persistaient, "l'État sera paralysé", a-t-il menacé.
Par ailleurs, Donald Trump a affirmé qu'il n'était "pas inquiet" au sujet de l'enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller, notamment sur une possible collusion entre son équipe de campagne en 2016 et la Russie.
"Je ne suis inquiet de rien en ce qui concerne l'enquête russe, parce que c'est un canular", a déclaré le milliardaire lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, au lendemain des élections législatives de mi-mandat. Il a également assuré qu'il ne mettrait pas fin à cette enquête, qu'il qualifie depuis plusieurs mois de "chasse aux sorcières".
Avec AFP