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Les écologistes belges du parti Ecolo-Groen ont réalisé dimanche une percée aux élections communales, alors que le parti ne comptait jusque là qu'un seul maire en région bruxelloise, à Watermael-Boisfort.

À sept mois des élections législatives en Belgique, les écologistes, opposants au gouvernement de centre droit au pouvoir depuis 2014, ont réalisé une percée dimanche aux élections communales.

À Bruxelles, le parti Ecolo-Groen, arrivé en deuxième position derrière le PS, est en mesure d'éclipser les libéraux francophones de la majorité municipale en devenant le partenaire des socialistes, selon des résultats encore partiels.

Ce parti pourrait même compter plusieurs nouveaux bourgmestres (maires) dans l'agglomération de la capitale, à Forest ou à Ixelles, où avec 35 % des voix, Ecolo disposait d'une avance de 10 points sur son premier poursuivant, après le dépouillement de la moitié des bureaux. Jusqu'à présent Ecolo ne comptait qu'un seul maire en région bruxelloise, à Watermael-Boisfort.

"Il est temps que l'écologie politique soit au centre, et que l'on change de modèle. C'est un appel à plus d'écologie politique, c'est un choix des électeurs !" - Notre co-présidente @ZakiaKhattabi en direct sur le plateau de la @RTBF

  Ecolo (@Ecolo) 14 octobre 2018

"Ecolo progresse dans toutes les communes qu'on a pu observer en Wallonie (le sud francophone du pays, ndlr) et dans la région Bruxelles-Capitale", a déclaré sur la chaîne RTL-TVI le politologue Pascal Delwit.

Dans la partie francophone du pays, le Parti socialiste et le Mouvement réformateur (MR, libéral) ont été mêlés récemment à des scandales de gouvernance (Publifin, Kazakhgate etc) qui ont détourné des électeurs vers Ecolo-Groen, relevaient des commentaires dimanche soir.

Retour en force du Vlaams Belang

Le PS doit aussi subir une progression, sur sa gauche, du Parti du Travail de Belgique (PTB) dans certains secteurs sinistrés par la désindustrialisation. Les résultats du MR, le parti du Premier ministre Charles Michel, étaient jugés globalement mitigés, surtout à Bruxelles.

À Anvers (nord), la plus grande ville du pays, les écologistes se sont classés en deuxième position derrière la liste N-VA (nationalistes flamands) emmenée par le maire Bart De Wever, d'après des résultats presque complets. Mais sur l'ensemble du nord néerlandophone, la N-VA garde sa position dominante.

Hasselt, dans le province du Limbourg (nord-est), le ministre (N-VA) de la Défense Steven Vandeput est en mesure de piloter une future coalition majoritaire après la victoire de sa liste.

Toutefois le Vlaams Belang, le parti anti-immigration qui concurrence la N-VA sur sa droite, a enregistré un retour en force dans plusieurs cités flamandes et a revendiqué la place de 3e force politique de la région, derrière les chrétiens-démocrates du CD&V.

Enfin, le parti Islam, qui avait obtenu deux sièges en 2012 (à Anderlecht et à Molenbeek), n’a plus d’élu, perdant le siège qu’il occupait à Molenbeek et ne décrochant pas celui qu’il briguait à Bruxelles-Ville.

Avec AFP