Les Nigériens seront invités à élire leurs députés le 20 octobre. Fin mai, le chef de l'État, Mamadou Tandja, avait dissous le Parlement, qui s'opposait à un projet de référendum constitutionnel visant à prolonger son mandat présidentiel.
AFP - Le président nigérien Mamadou Tandja a signé mercredi un décret convoquant le corps électoral à un scrutin législatif le 20 octobre pour renouveler le Parlement qu'il a dissous fin mai, a annoncé la radio d'Etat.
La campagne se déroulera du 28 septembre au 18 octobre, a précisé la radio.
M. Tandja a promulgué mardi une nouvelle Constitution, adoptée le 4 août par un référendum très controversé, qui prévoit la tenue d'élections législatives d'ici fin octobre.
Le 26 mai, le président avait dissous le parlement qui s'opposait à son projet de référendum sur cette nouvelle loi fondamentale qui lui permet de rester trois ans au pouvoir et de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
D'après la Constitution en vigueur depuis août 1999, il devait se retirer en décembre, au terme d'un deuxième quinquennat successif.
Il était prévu que des législatives se déroulent dans les 45 jours au moins et 90 jours au plus tard après la dissolution du parlement et le président avait dans un premier temps convoqué un scrutin anticipé le 20 août.
Une date rendue caduque par l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution, selon des analystes.
Le Niger est plongé dans une crise politique. L'opposition, qui avait appelé à boycotter le référendum, dénonce depuis des semaines un "coup d'Etat" du président.
Elle a annoncé son intention de "réhabiliter" le parlement dissous à compter du 24 août et indiqué qu'elle ne prendrait pas part aux législatives convoquées selon la nouvelle Constitution.
Des manifestations sont prévues samedi dans l'ensemble du pays contre le nouveau texte dont l'adoption a aussi suscité l'inquiétude de la communauté internationale.