Le procès de trois skinheads impliqués dans la mort de Clément Méric, militant antifasciste tué en 2013 lors d'une bagarre, a été suspendu mardi, avant même l'ouverture des débats, en l'absence d'un des trois accusés à la cour d'assises de Paris.
Le procès de trois anciens skinheads impliqués dans la mort de Clément Méric, étudiant et militant antifasciste tué en 2013, a été suspendu, mardi 4 septembre, avant même l'ouverture des débats, en l'absence de l'un des trois accusés à la cour d'assises de Paris.
"La cour est obligée de constater l'absence d'un des accusés, Samuel Dufour", qui encourt 20 ans de prison pour coups mortels aggravés, a déclaré la présidente Xavière Siméoni, qui a suspendu l'audience jusqu'à 13 h 45, dans l'espoir de retrouver l'accusé et de le faire comparaître.
"Cette personne est introuvable, pour le moment. Je n'entends pas commencer l'audience en son absence", a-t-elle ajouté.
Le jeune homme de 25 ans a été interpellé pour un contrôle d'identité "alors qu'il s'approchait du Palais ce [mardi] matin", a expliqué à l'AFP son avocat, Julien Fresnault. "Il sera présent à la reprise de l'audience", a-t-il ajouté.
Samuel Dufour est, avec Esteban Morillo, un des deux principaux accusés du procès. Les deux anciens skinheads doivent être jugés pour des violences "ayant entraîné la mort sans intention de la donner", commises en réunion et à l'aide d'un poing américain. Ils comparaissent libres et encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
Un troisième homme, Alexandre Eyraud, 29 ans, est jugé pour des violences aggravées passibles de 5 ans d'emprisonnement.
Le 5 juin 2013, Clément Méric avait été tué dans une rixe entre des "skins" et des "antifas" qui s'étaient retrouvés à la même vente privée de vêtements, dans une boutique des grands boulevards parisiens.
Le procès est prévu jusqu'au 14 septembre.
Avec AFP