Nostalgie quand tu nous tiens.
Acteur tout-puissant du streaming, Netflix compte désormais plus de 130 millions d’abonnés à travers le monde et produit des centaines de documentaires, films ou séries – pour un budget de 8 milliards de dollars rien qu’en 2018 – disponibles pour tous sur sa plateforme.
Pourtant le premier amour de Reed Hastings, fondateur du géant californien, c’était les DVD. En 1997, à la création de Netflix, l’entreprise proposait un service de location de DVD par envoi postal à travers les Etats-Unis. Dix ans plus tard, la plateforme qu’on connaît était lancée, marquant un virage vers le numérique. Mais sans jamais renoncer à la location de films sur support physique.
Au 30 juin 2018, DVD.com, le service de location de DVD et Blu-ray de Netflix, comptait toujours 2,99 millions d’abonnés qui, en l’échange de 5 à 15 dollars par mois, reçoivent chez eux les films de leur choix parmi un catalogue de milliers de titres – bien plus que sur la plateforme de streaming en somme, où les négociations de droits d’acquisition limitent les possibilités.
450 millions de revenus issus des DVD en 2017
Et si Ted Sarandos, directeur des contenus de la plateforme, racontait récemment à Variety n’avoir jamais "passé une seule minute à tenter de sauver le business de DVD", il se trouve que Netflix n’a pas vraiment de raison de s’en séparer pour le moment.
"Certains de nos membres restent très attachés à ce format"
D’après le dernier bilan transmis à ses actionnaires fin juin, le service de location de DVD de Netflix a déjà rapporté 92,9 millions de dollars (dont 52,9 millions de bénéfices) depuis le début de l’année 2018. Et même s'ils sont en déclin, les revenus tirés de la location de DVD avoisinnaient l'an dernier les 450 millions de dollars, pour 250 millions de bénéfices.
Interrogé par Mashable FR sur le pourquoi de la survivance de ce service désuet, un porte-parole de Netflix nous a confié être "ravi de continuer à offrir ce service unique et de qualité" à certains de ses membres "qui restent très attachés à ce format." Et qui sait si, à l'image du vinyle, les ventes de DVD ne repartiront pas un jour à la hausse ?
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