La France est touchée par un épisode de canicule qui se poursuit vendredi. Deux départements sur trois ont été placés en vigilance orange. Le thermomètre devrait grimper jusqu'à 40 °C dans le sud du pays.
La canicule sévissait sur une grande partie de la France, vendredi 3 août, avec deux tiers des départements en vigilance orange pour l'une des journées les plus chaudes de cette vague de chaleur.
Avec 66 départements déjà placés en vigilance orange, le record du 21 juin 2017 (67 départements) pourrait être égalé voire légèrement dépassé, selon Météo France. Seule la partie nord-ouest de l'Hexagone est épargnée.
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"Aujourd'hui, on va entrer dans le pic, avec une des journées les plus chaudes", même si "on est nettement en-dessous de ce qu'on a connu en 2003", a commenté vendredi le prévisionniste Stéven Testelin.
Jusqu'à 40 °C dans le sud de la France
La hausse des températures va gagner presque toute la métropole, avec 35 à 39 °C attendus sur une grande partie du pays, et des pointes à 40 °C localement dans le Sud.
À Ajaccio, le thermomètre affichait déjà 33 °C à 9 h 30 vendredi sur la place principale, qui a pris des airs de Copacabana, recouverte de 250 tonnes de sable pour le Mondial de foot-volley.
À Strasbourg, dans une garderie de quartier, dès 9 h 30, les enfants ne sortent plus dans la cour. "Dans la journée, les plus jeunes restent en couche et sont parfois aspergés dans le cadre de jeux d'eau", explique Carol Hebbel, directrice-adjointe de l'établissement.
Les 40 °C ont été atteints cette semaine pour la première fois de l'année en métropole, à Nîmes et à Montclus, dans le Gard. Les températures nocturnes sont particulièrement remarquables, avec une minimale record de 27,9 °C à Sète dans la nuit de jeudi à vendredi. Et ces minimales devraient être encore plus élevées samedi matin.
La chaleur devrait légèrement baisser dimanche, avant un "deuxième pic" lundi et mardi, a ajouté Stéven Testelin. Avant un rafraîchissement attendu en milieu de semaine prochaine.
La ministre de la Santé sur le front
Très présente sur le terrain médiatique, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, veut montrer la mobilisation de l'État pour conjurer le spectre des catastrophes de 2003 et 2006, où les canicules avaient causé la mort de plusieurs milliers de personnes.
Patrick Pelloux, président de l'association des urgentistes de France, a toutefois tiré jeudi la sonnette d'alarme, assurant sur RMC/BFM TV qu'il y avait "déjà une saturation des services des urgences" et prédisant une "sursaturation" avec la poursuite de la canicule.
L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), assurant le même jour ne pas constater "à ce stade" de suractivité liée à la canicule, a noté que "ses impacts sanitaires pourraient se manifester dans les prochains jours".
Corollaire de cette canicule, un épisode de pollution à l'ozone est prévu vendredi dans plusieurs départements, notamment en Île-de-France et dans la vallée du Rhône. Cet épisode pourrait se poursuivre samedi.
Avec AFP