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Affaire Benalla : Castaner confirme une procédure de licenciement de LREM contre Vincent Crase

Christophe Castaner a signifié, mardi, devant la commission d'enquête du Sénat, la procédure de licenciement lancée contre Vincent crase, chargé de mission à l'Élysée et présent aux côtés d'Alexandre Benalla le 1er mai.

L'affaire Alexandre Benalla se poursuit. La République en marche (LREM) a lancé une procédure de licenciement à l'encontre de Vincent Crase, qui se trouvait aux côtés d'Alexandre Benalla lors des manifestations du 1er-Mai à Paris, a annoncé Christophe Castaner, délégué général du parti présidentiel, mardi 31 juillet.

Ce gendarme réserviste, proche du conseiller d'Emmanuel Macron à l'origine de la plus importante crise du quinquennat, s'était vu infliger dans un premier temps une suspension de 15 jours pour avoir participé ce jour-là aux opérations des forces de l'ordre. "Bien que ces faits se soient déroulés hors de son cadre de travail à La République en marche, j'ai souhaité le sanctionner parce que je considère grave ce qu'il s'est passé", a déclaré Christophe Castaner, entendu par la commission d'enquête du Sénat consacrée à l'affaire Benalla.

La révélation de l'affaire par Le Monde, le 18 juillet, puis les développements judiciaires ont conduit le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement à durcir la sanction. "J'ai adressé vendredi 20 juillet à Vincent Crase un courrier lui indiquant que La République en marche lançait une procédure de licenciement à son encontre fondée sur le trouble objectif au fonctionnement de l'association et sur l'atteinte portée à son image", a ajouté Christophe Castaner, qui a dit assumer "un risque de contentieux devant les prud'hommes".

"Violences en réunion"

Mis en examen le 22 juillet pour "violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'arme", Vincent Crase est convoqué, mardi, par sa hiérarchie dans le cadre de cette procédure de renvoi.

Jusque-là, il occupait selon Christophe Castaner "un poste de responsable adjoint sûreté et sécurité (...) sous l'autorité d'un chef de sécurité". L'Élysée, qui faisait ponctuellement appel à lui, a mis fin à cette collaboration.

La controverse a démarré avec une vidéo tournée le 1er mai 2018 sur la place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris, sur laquelle on peut voir Alexandre Benalla et Vincent Crase, entourés de CRS, en train de malmener deux jeunes gens.

Libération, Mediapart et franceinfo ont publié depuis de nouveaux documents sur lesquels, on peut apercevoir deux hommes portant les mêmes vêtements prendre part aux opérations de la police le même jour, cette fois dans le Jardin des plantes.

Avec Reuters