Dans la presse, ce lundi 30 juillet, les élections au Zimbabwe, les premières sans Robert Mugabe depuis près de quarante ans. Les accusations portées par The Times contre le comité d’organisation qatari de la Coupe du monde de foot. La brûlante question du réchauffement climatique. Et l’histoire d’un ours polaire, abattu par des croisiéristes.
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Dans la presse, ce matin, les élections d’aujourd’hui au Zimbabwe, les premières sans Robert Mugabe, depuis près de 40 ans.
Comme s’il voulait signifier que la page de l’ère Mugabe est définitivement tournée, l’édito du Herald ne mentionne jamais le nom de l’ex-chef de l’Etat, chassé du pouvoir en novembre dernier par son ex-compagnon de route Emmerson Mnangagwa, donné favori à la présidentielle, au terme d’une campagne dont le quotidien zimbabwéen se félicite, évoquant même son climat «excellent». Un enthousiasme que tempèrent néanmoins nos confrères de RFI, qui rapportent que cette campagne s’est déroulée certes «sans incidents majeurs», mais dans un climat « d’intimidations, de menaces de violences et de harcèlement d'électeurs» - ce dont ont témoigné plusieurs observateurs présents dans certaines zones rurales et toujours fortement sous contrôle de la Zanu-PF – l’ancien parti de Mugabe, auquel appartient Emmerson Mnangagwa. Progress Sibanda, dont la mission a consisté à mobiliser les électeurs, témoigne sur le site de la radio française internationale que la pression est toujours là, même si elle est plus subtile: « C'est un problème dans les zones rurales ou par exemple il y a des distributions de nourriture qui sont faites en fonction de quel parti politique vous soutenez. Donc dans ces villages c'est très difficile de soutenir ouvertement l'opposition, car vous savez que vous ne recevrez pas d'aide alimentaire. Il y a toujours cet élément de peur ».
Méthodes douteuses présumées, attribuées également au Qatar par le quotidien britannique The Times - qui accuse le pays hôte de la prochaine Coupe du monde de foot de 2022, d’avoir mené une campagne secrète pour discréditer les offres concurrentes. En violation totale des règles de la Fifa, le comité d’organisation qatari aurait payé une équipe de relations publiques et d’anciens agents de la CIA pour ruiner les offres de ses principaux rivaux, l’Australie et les Etats-Unis. Une campagne orchestrée notamment par le président de la société new yorkaise BLJ Worldwide, Michael Holtzman, qui s’était déjà illustré dans le passé pour ses services auprès de la famille du président syrien Bachar El Assad, dont il avait travaillé à «polir» l’image - en facilitant notamment la fameuse interview accordée par sa femme, Asma, au Vogue américain. Un entretien que le très glamour magazine avait joliment intitulé «une rose dans le désert», aujourd’hui disparu d’Internet. Les révélations du Times interviendraient toutefois trop tard pour changer le cours des choses et empêcher le déroulement de la prochaine Coupe du monde au Qatar, selon les officiels de la Fédération internationale de football interrogés sous le sceau de l’anonymat par le quotidien britannique.
La Fifa, qui a décidé d'organiser, pour la première fois, la prochaine Coupe du monde en hiver, à cause des températures caniculaires qui règnent en été au Qatar. Cette première hivernale sera-t-elle un jour la norme? C’est la question qu’on peut se poser à la lecture de Libération, qui revient sur le phénomène du réchauffement climatique, et sur la multiplication des vagues de chaleur extrême, de la Californie au Japon, en passant par la Suède ou la France. Le quotidien français annonce «des lendemains qui brûlent», en s’inquiétant des «conséquences directes et de plus en plus dramatiques sur l’environnement et la santé». «Comment mieux pointer l’urgence à tout mettre en œuvre pour, non pas inverser la tendance, plus personne n’y croit, mais limiter le réchauffement climatique?», demande Libé, qui prévient que «l’homme est en train de scier la branche sur laquelle il est assis». «La conférence de Paris en 2015 avait donné le sentiment, enfin, d’une vraie prise de conscience. L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a malheureusement douché cet espoir. Il est à craindre que les incendies qui sévissent en Californie n’ouvrent pas les yeux du président américain. Et c’est désespérant».
Les dégâts causés à l’environnement par l’homme, c’est aussi l’histoire de cet ours polaire abattu samedi en Norvège. La radio allemande NDR rapporte que l’animal a été abattu par l’employé d’une compagnie de croisières allemande, Hapag-Lloyd Cruises, après que cet ours avait attaqué l’un de ses collègues qui accompagnait un groupe de touristes venus visiter la partie norvégienne de l’Arctique - un acte «d’auto-défense», d’après la compagnie, qui dit «regretter l’incident». Le développement du tourisme au pôle nord est régulièrement critiqué par les défenseurs de l’environnement, tout comme le phénomène du réchauffement climatique, qui menace la banquise, l’habitat naturel des ours polaires.
On ne se quitte pas là-dessus. A celles et ceux qui auraient déjà la nostalgie du Tour de France, remporté hier par Geraint Thomas, je recommande de jeter un cil au Huffington Post, qui nous apprend que le cyclisme influence beaucoup, ces temps-ci, la mode. Même si le Tour est fini, vous pouvez continuer à enfiler le cycliste sans complexes. Comme en témoigne la délicieuse tenue portée par la très tendance Kim Kardashian, qui a opté pour une version satinée argentée du meilleur effet. Vu sur Instagram.
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