Après avoir échoué près du but, la Belgique et l’Angleterre s'affrontent, samedi, dans le match pour la troisième place honorifique du Mondial-2018 à Saint-Pétersbourg, en Russie.
La Belgique et l’Angleterre disputent, samedi 14 juillet, la petite finale du Mondial-2018 à Saint-Pétersbourg, en Russie. Un match pour la troisième place au goût amer pour deux sélections qui rêvaient d’une consécration internationale.
Les Diables rouges et les Three Lions se sont déjà affrontés au début de la Coupe du monde, en phase de poule, lorsqu’une sélection belge remaniée avait battu (1-0) les Anglais pour s'emparer de la tête du Groupe G.
Les Anglais veulent une médaille
Depuis, les hommes de Gareth Southgate sont montés en puissance et ont longtemps donné espoir à toute une nation d'accrocher une deuxième étoile sur le maillot anglais : ils ont mis fin à leur malédiction aux tirs au but face à la Colombie en huitièmes, fait craquer la défense de glace suédoise en quarts, avant de buter, en prolongations, sur des Croates impitoyables en demi-finale. Un dernier carré qu'ils n'avaient plus atteint depuis 1990, alors que leur unique titre de champions du monde remonte à 1966.
"En terme de mental, cela a évidemment été vraiment difficile pour nous ces deux derniers jours", a reconnu vendredi le sélectionneur anglais en référence à la défaite face aux Croates.
"Il y a beaucoup de motivation", a-t-il toutefois nuancé : "La Belgique nous a déjà battus donc on aimerait régler ça". Et d’ajouter : "Nous avons l'occasion de remporter une médaille à la Coupe du monde, ce que seule une autre équipe anglaise a déjà réalisé."
Cette petite finale aura aussi un air de duel de buteurs, entre l'attaquant de Tottenham Harry Kane, meilleur réalisateur de la compétition (6 buts) et son plus proche poursuivant, Romelu Lukaku (4 buts), pointe d'une Belgique de la meilleure attaque du mondial.
"Mentalité de gagnant"
Reste que pour les Belges et leur "génération dorée", la défaite en demi-finale face aux Bleus semble bien plus difficile à digérer, à en croire leurs critiques acerbes prononcées le soir de la défaite.
"Des quatre équipes en demies, on est peut-être l'équipe la plus forte. Mais dans le foot ce n'est pas toujours le meilleur qui va gagner", avait par exemple pesté le gardien Thibaut Courtois, empli de frustration. Il a été recadré par plusieurs joueurs français, qui eux "disputeront la finale".
Les Anglais, eux, se veulent plus philosophes et entendent capitaliser sur ce parcours inespéré. "Je pense qu'il y a une affinité et quelque chose sur lequel on peut construire", a ainsi déclaré vendredi Gareth Southgate, prenant l'exemple de l'Allemagne qui avait chuté en demi-finale du Mondial-2006 avant de remporter la petite finale.
"Le mauvais côté" de la chose, poursuit le sélectionneur, "c'est que cela leur avait pris huit années supplémentaires pour gagner" une nouvelle Coupe du monde.
Avec AFP