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France : Édouard Philippe confirme la création d'un parquet national antiterroriste

Le Premier ministre français a dévoilé vendredi un nouveau plan de lutte contre le terrorisme. Il a notamment confirmé la création d'un parquet national antiterroriste.

Édouard Philippe a dévoilé vendredi 13 juillet un nouveau plan de lutte contre le terrorisme. Selon lui, la menace reste forte malgré toutes les mesures prises après les attentats de 2015.

Le chef du gouvernement a confirmé vendredi la création d'un parquet national antiterroriste pour faire face à la menace terroriste en France, en dépit des critiques de nombreux magistrats.

La lutte antiterroriste était jusque-là confiée à une section du parquet de Paris. Mais "nous considérons ensemble qu'il est désormais nécessaire de permettre à un procureur de se consacrer à temps plein à la lutte antiterroriste", a estimé le Premier ministre lors d'un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

"La menace d'inspiration islamiste demeure particulièrement élevée", a-t-il dit, rappelant que 25 attentats avaient été déjoués depuis janvier 2017.

France : Édouard Philippe confirme la création d'un parquet national antiterroriste

Une unité de suivi des détenus sortant de prison

Le Premier ministre a également annoncé la création d'une unité de suivi des personnes sortant de prison susceptibles de représenter une menace, au sein de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

"Nous devons nous préparer à faire face à un nouveau défi : celui des détenus terroristes et de la radicalisation en milieu carcéral", a-t-il ajouté.

Selon lui, les prisons françaises comptaient au 1er juin 506 personnes détenues pour actes de terrorisme et 1 109 prisonniers de droit commun identifiés comme radicalisés. D'ici fin 2019, 450 d’entre eux devraient être libérés, a-t-il précisé.

Nous devons faire face à un nouveau défi : les détenus terroristes et la radicalisation en milieu carcéral. 450 d’entre eux devraient être libérés d’ici fin 2019. Certains représentent encore une menace et feront l’objet d’un suivi renforcé. #ContreLeTerrorisme pic.twitter.com/ftOXrdwrPo

  Edouard Philippe (@EPhilippePM) 13 juillet 2018

Pour renforcer l’exécution des peines anti-terroristes, un service spécifique dirigé par un premier vice-président et composé de trois magistrats sera également notamment créé.

Une "cellule de profilage" des auteurs d’attaques terroristes et d’identification des facteurs de passage à l’acte sera constituée. L'objectif est de "dégager des critères objectifs de dangerosité chez les individus radicalisés et d’éclairer les processus sous-tendant le basculement", précise Matignon.

Premier axe : la connaissance. Nous créerons une cellule de profilage des auteurs d’attaques terroristes et d’identification des facteurs de passage à l’acte. #ContreLeTerrorisme

  Edouard Philippe (@EPhilippePM) 13 juillet 2018

Pour approfondir la formation des magistrats à la lutte anti-terroriste, l'École nationale de la magistrature accueillera à partir de novembre un nouveau cycle de formation spécialisé.

Avec Reuters