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Liu Xia, veuve du dissident et prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, a quitté la Chine pour l'Allemagne

Liu Xia, la veuve du dissident chinois Liu Xiaobo, a quitté la Chine pour l'Allemagne, mardi. Elle n'était plus libre de ses mouvements depuis que son mari avait obtenu le prix Nobel de la paix en 2010.

La poétesse chinoise Liu Xia, veuve du dissident et prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, qui était maintenue en résidence surveillée à Pékin, a quitté la Chine, mardi 10 juillet, pour se rendre en Allemagne.

La poétesse Liu Xia, 57 ans, qui n'a jamais été condamnée pour aucun motif, a atterri à l'aéroport de Berlin-Tegel peu avant 15 h GMT après une escale en Finlande, presque un an jour pour jour après la mort en détention de son époux Liu Xiaobo, le 13 juillet 2017, selon une équipe de l'AFP.

Liu Xia n'était plus libre de ses mouvements depuis que son mari avait obtenu le prix Nobel en 2010, une situation qui n'avait pas changé depuis le décès de ce dernier en juillet 2017 d'un cancer du foie.

Le dissident Liu Xiaobo avait été condamné en 2009 à onze ans de prison pour "subversion" pour avoir cosigné un appel en faveur d'élections libres en Chine.

Prête à "se laisser mourir"

Liu Xia était sous très étroite surveillance du pouvoir communiste, même si elle n'a jamais fait l'objet d'une quelconque condamnation. Les autorités chinoises assuraient cependant qu'elle était libre de ses mouvements.

Cinq diplomates, dont un Allemand, un Britannique, un Canadien, un Français et un représentant de l'Union européenne, avaient été refoulés en mai de sa résidence à Pékin alors qu'ils tentaient de lui rendre visite.

Selon l'un de ses proches, l'écrivain dissident Liao Yiwu qui vit en Allemagne, la poétesse lui a confié il y a quelques mois par téléphone qu'elle était prête à "se laisser mourir", les autorités chinoises lui interdisant de quitter le pays.

Le départ de Liu Xia intervient au lendemain d'une rencontre entre le Premier ministre chinois Li Keqiang et la chancelière allemande Angela Merkel. En mai, plusieurs dizaines d'artistes et d'écrivains, en France et aux États-Unis, avaient appelé publiquement les autorités chinoises à libérer la poétesse.

Avec AFP