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Mali : l'opération Barkhane visée par une attaque à Gao, des morts parmi les civils

Une attaque a visé dimanche des soldats maliens et des militaires de la force française Barkhane à Gao, dans le nord du Mali. Au moins quatre civils sont morts, selon les autorités maliennes.

Au Mali, une patrouille conjointe de soldats maliens et de militaires de l'opération Barkhane a été attaquée dimanche 1er juillet à Gao, selon des
sources sécuritaires maliennes. Cette attaque intervient en plein sommet de l'Union africaine (UA), en Mauritanie voisine, qui doit également se pencher sur des questions sécuritaires.

Deux civils ont été tués, a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense malien, revenant sur ses premières déclarations qui faisaient état de deux soldats français tués. Plus tard dans la soirée, les autorités maliennes, citant un bilan provisoire de source hospitalière, ont fait état quatre morts et 23 blessés parmi les civils.

Voiture piégée

Les assaillants ont fait exploser une voiture piégée contre un ou deux véhicules blindés à bord desquels circulaient des éléments de Barkhane, a précisé une des sources sécuritaires. Une fusillade a suivi pendant plus de 15 minutes, a-t-elle dit à Reuters.

"Il y a plusieurs blessés parmi les soldats français qui occupaient deux véhicules, complètement détruits par l'explosion. Ils ont été évacués vers leur base", a indiqué de son côté une source militaire malienne.

À Paris, l'armée française a assuré qu'aucun soldat français n'avait été tué dans cette attaque. "Il n'y a pas de mort parmi les soldats français", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'état-major français des armées, le colonel Patrik Steiger.

Situation sécuritaire fragile au Mali

"À 10  h  50 heure locale, 12  h  50 heure de Paris, des VBCI (véhicules blindés de combat d'infanterie) de la force Barkhane patrouillaient à Gao (centre-nord du Mali). Une explosion d'origine indéterminée a eu lieu et a causé un grand nombre de victimes civiles, dont des enfants. Les soldats de Barkhane qui étaient sur place sont tous de retour sur notre base de Gao", a-t-il déclaré, en refusant de préciser si des soldats français avaient été blessés ou non dans l'explosion.

Cette attaque souligne la situation sécuritaire fragile qui prévaut au Mali, qui se prépare pour une élection présidentielle le 29 juillet. Elle survient alors que le sommet de l'Union africaine est entré dans le vif des débats dimanche à Nouakchott, deux jours après un attentat suicide perpétré vendredi à Sévaré, dans le centre du Mali, contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel, lancée en 2017.

Avec Reuters et AFP