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"L'Iran est-il en ébullition ?"

Dans la presse, ce lundi mercredi 26 juin, la grève, hier, du grand bazar de Téhéran, sur fond de difficultés économiques. La visite du prince William en Israël. Les fans de l’équipe de foot d’Angleterre mis en garde par la FIFA, qui a finalement décidé de ne pas suspendre deux joueurs suisses d’origine albanaise.

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Dans la presse, la grève, hier, du grand bazar de Téhéran, la capitale iranienne - un mouvement pour protester contre les difficultés économiques.

Le mouvement fait la une de Jahan e-Sanat – qui évoque les «perturbations» liées aux protestations des commerçants. D es rassemblements «contre le taux de change élevé et la fluctuation des devises étrangères», selon le quotidien iranien. «Le bazar de Téhéran est en ébullition», titre le journal libanais L’Orient Le Jour, où un marchand de tapis du bazar assure que «c’est la première fois de (sa) vie qu’il voit ça», mettant ainsi l’accent sur «la gravité de la situation». D’après le quotidien, des vidéos fleurissent depuis hier sur les réseaux sociaux témoignant de heurts entre les manifestants dans le centre de Téhéran. Le journal panarabe de Londres Al Araby Al Jadeed parle, lui, d’un «bouillonnement», qui serait lié aux sanctions américaines contre Téhéran – dans le collimateur de Donald Trump, qui a finalement déchiré l’accord sur le nucléaire iranien, et promis, dans la foulée, le retour des sanctions.

Le président américain se targue d’avoir obligé l’Iran à revoir à la baisse ses ambitions régionales. Ce changement supposé serait lié, selon lui, à sa fermeté à l’égard de Téhéran - un discours toutefois mis en doute par les experts, d’après The New York Times, qui rapporte que ces derniers affirment qu’il «n’y a pas eu, ou très peu, d’évolution dans la posture régionale de l’Iran, le seul impact réel ne se manifestant selon eux que sur le plan intérieur, avec une répression des moindres signaux de contestation, et sur le plan économique». «Un processus politique et économique positif était en voie, mais malheureusement, le retrait américain de l’accord sur le nucléaire a mis un terme à l’ouverture et la répression des opposants a repris», regrette le porte-parole de Mardomsalari, un groupe politique modéré, cité par le journal.

Toujours au Proche-Orient, le prince William d’Angleterre a débuté dimanche une visite de 5 jours en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens, une première depuis la création de l’Etat hébreu. Son arrivée, hier, à Tel Aviv, fait la une du Jerusalem Post, qui rappelle que l’ancienne «Palestine mandataire» a été contrôlée par les Britanniques entre 1920 et 1948, en affirmant que l’absence, depuis cette date, de la moindre visite d’un membre de la famille royale, était «restée en travers de la gorge» de nombreux Israéliens. Tort réparé, donc, avec cette visite jugée «symbolique mais importante» par le quotidien israélien – qui relève que le prince William a fait «très attention, depuis son arrivée dans la région, à ne pas faire ou dire quoi que ce soit qui puisse être interprété comme une déclaration politique». Ce qui n’aurait pas empêché le Premier ministre Benyamin Nétanyahou de présenter sa visite comme une validation du fait que la présence d’Israël dans les territoires occupés ne déclenche pas le «tsunami diplomatique» évoqué par ses opposants, selon Haaretz - qui rappelle, quant à lui, que la position de la famille royale est définie par le ministère des Affaires étrangères britanniques – dont le choix, jusqu’à présent, était de s’abstenir d’envoyer l’un de ses membres en Israël, tant qu’il n’y aurait pas de progrès significatif du processus de paix. Sur ce point, Haaretz note qu’il y a effectivement une évolution du Royaume-Uni, et une amélioration de ses relations avec l’Etat hébreu, en partie à cause du Brexit, qui pousse Londres à se chercher de nouveaux alliés - «mais cela ne signifie pas pour autant une approbation de la colonisation», met en garde le quotidien israélien. «Quand tout le glamour royal sera retourné à Londres, Israël sera toujours dans les territoires occupés – et que nous le voulions ou non, le monde n’est pas prêt de régler ce problème pour nous».

L’Angleterre affrontera jeudi la Belgique en Coupe du monde. A cette occasion, les fans britanniques ont reçu un avertissement. D’après The Sun, la FIFA les a prévenus, ou plutôt prévenu la Fédération anglaise, que s’ils décidaient de se lancer dans des chants pro-Brexit, comme lors de l’Euro 2016, ils seraient cette fois sanctionnés - un risque envisagé par les instances footballistiques, dans la mesure où la Belgique, dont la capitale est Bruxelles, peut être perçue comme un symbole de l’Union européenne. La FIFA a rappelé que ces chants contreviennent à l’interdiction «d’afficher des slogans insultants ou politiques de toute nature» lors des matchs.

La Fédération internationale de football, qui a finalement décidé, hier, de ne pas suspendre deux joueurs suisses d’origine albanaise, qui avaient mimé l’aigle du drapeau albanais pour célébrer leurs 2 buts face à la Serbie, vendredi dernier. «Presque acquittés», annonce le journal suisse italophone La Regione, à propos de Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, dont la FIFA devait dire si oui ou non ils ont eu l’intention de faire passer un message politique, en faisant ce geste considéré comme un symbole de défiance en Serbie . Non, a estimé l’instance, qui les a toutefois condamnés à une amende de 8660 euros pour «comportement anti-sportif». Leur coéquipier Stephan Lichtsteiner, qui les avait imités, a également été condamné à une amende de 4330 euros. Les deux joueurs d’origine albanaise ont aussi écopé, au passage, d’un procès en «suissitude», d’après Le Temps, qui rapporte que «beaucoup» de leurs compatriotes ont mis en doute leur identité suisse après leur geste litigieux. Un avis que tous les Suisses ne partagent pas, néanmoins - comme en témoigne le dessin publié par La Tribune de Genève, qui montre la croix du drapeau suisse déchirée. «Fallait-il punir Xhaka et compagnie? La Suisse divisée», indique la légende.

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